Sans hésitation, les responsables politiques de gauche ont dénoncé les mesures annoncées par la ministre de la Santé concernant les services d’urgence.
Lundi 9 septembre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé l’allocation, sur trois ans, d’une enveloppe de 750 millions d’euros, aux services d’urgences. Au lendemain de cette déclaration, plusieurs responsables politiques de gauche ont dénoncé l’insuffisance de ce montant tant sur les réseaux sociaux que sur les médias.
Sur RFI, le porte-parole du PCF, Ian Brossat, a estimé que les mesures apportées n’étaient "pas à la hauteur", rapporte Le Figaro. Surtout, après la "série de saignées" opérées par la ministre "depuis deux ans" en termes de moyens pour l’hôpital, a-t-il souligné. A cette occasion, il a fustigé qu’"on a affaire à une ministre qui a mis six mois à se rendre compte de cette crise et qui finit par proposer des mesures qui ne se traduisent pas par des postes supplémentaires".
Cet avis est partagé par le député, Eric Coquerel de La France insoumise. Sur Twitter, cet élu a estimé, lundi, que le "Plan d’Urgence Santé contourne toujours le même problème : redonner à l’hôpital public les moyens dont on l’a privé depuis 20 ans". Pareillement, Valérie Rabault, la cheffe de file des députés PS, a fait part de son inquiétude sur le réseau social. Elle a, ainsi, indiqué qu’Agnès Buzyn ne "coupe des crédits ailleurs pour financer ses annonces".
A droite, Eric Woerth, le député LR et ex-ministre du Budget, a estimé, sur BFMTV, que la somme de 750 millions n’était actuellement "pas financée". "Il n’y a personne pour les payer, sinon la dette. Ce qui est le cas d’à peu près tout le budget du pays en ce moment. On voit bien que le pays est en train de lâcher les vannes", a-t-il fustigé.
Dans ce sens, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a, lui aussi, dénoncé ces mesures. Il a clamé, sur Twitter, que ce plan "ressemble à un sparadrap sur une infection" et "il ne traite pas les vraies causes de la crise des urgences". Alors que les services d’urgences sont touchés par une longue grève depuis près de six mois, Agnès Buzyn a détaillé lundi un "pacte de refondation" de 750 millions d’euros sur trois ans, a-t-il rappelé. Pourtant, ces mesures ne prévoient ni les lits ni les effectifs supplémentaires, réclamés par les grévistes.
Dans un communiqué, le Parti socialiste va dans ce sens, en dénonçant que le gouvernement ne prévoit pas d’ouvertures de lits ni de recrutement de personnels, principales revendications des urgentistes. Il a également demandé que l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam), pour 2020 "soit augmenté de façon significative".