Le président de l’Assemblée nationale, victime d’une tentative d’incendie, considère qu’"une limite a été franchie".
Le président de l’Assemblée nationale était en déplacement vendredi à Rennes avec le premier ministre Édouard Philippe lorsqu’un incendie dont "l’origine criminelle ne semble pas faire de doute" s’est déclenché à son domicile situé à Motreff dans le Finistère. Une enquête a été ouverte. Selon le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé, il n’y a "aucune revendication" et "rien qui permette de relier ces faits à un groupe quelconque" à ce stade.
Dans une interview exclusive pour le Journal du Dimanche, Richard Ferrand est revenu sur cette tentative d’incendie dont il a été la cible. Il se dit "naturellement choqué, et attristé", et "inquiet aussi à l’idée que (s)a compagne et (s)es filles aient pu se trouver (au) domicile". "J’ai déposé plainte dès vendredi à la gendarmerie de Carhaix. Je fais toute confiance aux enquêteurs et à la justice", a-t-il affirmé. "C’est clairement un acte qui vise la maison d’un député. Mais rien ne permet à ce stade de l’imputer à qui que ce soit", a-t-il également précisé.
Richard Ferrand estime que cette violence est inédite sous la Ve République et "une limite a été franchie". "Comme si on pouvait désormais s’autoriser à commettre des actes délictueux ou criminels, singulièrement envers les représentants de la nation. Ce n’est pas un signe de parfaite santé démocratique", pointe l’ancien ministre.