La junte au pouvoir au Mali a demandé à la France de faire partir sans délai ses troupes. Un ordre que Jean Castex a rapidement répondu.
Devant l’Assemblée nationale mardi 22 février, le Premier ministre Jean Castex a assuré que la France ne tolérera "aucun ultimatum" dans la gestion du retrait de ses troupes au Mali. En effet, la junte au pouvoir à Bamako a demandé à Paris, vendredi dernier, de faire partir "sans délai" ses soldats.
"La sécurité de nos soldats, comme celle de nos ressortissants, sera notre priorité. Nous ne tolérerons aucun ultimatum, et ne serons sensibles à aucune pression, quelle que soit leur provenance", a martelé Jean Castex.
Jeudi, la France a annoncé le désengagement progressif des quelque 2 400 militaires déployés au Mali et un total de 4 600 au Sahel. Les bases de Gossi, Ménaka et Gao seront par la suite fermées. "La manœuvre s’effectuera en bon ordre et en sécurité et durera entre quatre et six mois", a expliqué le chef du gouvernement.
Selon Jean Castex, la junte au pouvoir à Bamako a renié, un par un, ses engagements en décidant de s’appuyer sur une "organisation privée Wagner". "Il n’est aujourd’hui plus possible de nous investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer avec les Européens et entravent leur capacité d’action", a plaidé le Premier ministre.
Depuis des semaines, le régime en place n’a pas cessé de compliquer les opérations de la France et de ses partenaires au Mali. "Peut-on imaginer un seul instant continuer à exposer nos soldats, peut-on imaginer poursuivre nos efforts diplomatiques, financiers et notre coopération, alors que nous sommes accusés de mettre en œuvre un agenda caché qui irait à l’encontre des intérêts du peuple malien ?", s’est-il enfin interrogé.
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