Lundi 11 avril, Emmanuel Macron a affirmé être prêt à "bouger" quant à la réforme des retraites, ouvrant la porte à un report de l’âge de départ à 64 ans, plutôt qu’à 65 ans, "s’il y a trop de tensions", selon ses propres termes.
"Je suis prêt à bouger le rapport au temps et dire qu’on ne fait pas forcément une réforme jusqu’en 2030 si je ressens trop d’angoisse chez les gens", a déclaré le président candidat. Emmanuel Macron a continué en marge d’un déplacement dans le Pas-de-Calais : "parce qu’on ne peut pas dire le dimanche soir ‘je veux rassembler’ et quand on va écouter les gens dire ‘je ne bouge pas’". Lors d’un bain de foule, en répondant à quelques questions, le chef d’État a souligné : "les 65 ans ne sont pas un dogme", évoquant également une "clause de revoyure en 2027".
Un peu plus tôt au micro de BFMTV, M. Macron avait dit : "on n’a retenu qu’un chiffre magique", à savoir 65 ans qui, pourtant, "n’arrive pas avant 2030". Il a rappelé qu’il s’agissait d’un projet de réforme progressive de l’âge de départ.
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Considérant la réticence des Français, ce chiffre pourrait-il être abaissé ? "J’ouvre la porte très clairement", a répondu le président dans des propos retranscrits sur le site du média cité plus haut. "(...) peut-être que s’il y a trop de tensions, il faut s’arrêter en 2027, et ne pas préempter la suite" de la réforme", a-t-il souligné, alors que son projet actuel est de retarder l’âge de départ de 4 mois par an à partir de 2023.
Emmanuel Macron a également assuré qu’il "n’exclut pas un référendum sur quelque réforme que ce soit".
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