"Pas question de faire machine arrière", insiste Nicolas Sarkozy, qui défend la très contestée mesure interdisant les panneaux de signalisation des radars routiers. Selon le chef de l’Etat, la nouvelle loi sur la sécurité routière devrait permettre de sauver des vies innocentes.
En visite aujourd’hui dans le département du Var, le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé la détermination du gouvernement à supprimer les panneaux indiquant la présence de radars automatiques. Selon lui, cette nouvelle mesure s’impose face à la forte hausse du nombre de tués sur les routes. "La moitié de ces personnes (tuées sur les routes) sont totalement innocentes", indique Nicolas Sarkozy, ravivant dans les esprits le bilan dramatique de 4 000 morts par an sur les routes françaises. "Elles (les victimes) ont eu comme seule responsabilité d’avoir croisé un chauffard, un assassin sur leur chemin", ajoute Nicolas Sarkozy. "Dans 50% des cas, c’est un homme qui conduit trop vite, qui a trop bu, qui n’a pas respecté les règles", détaille le chef de l’Etat.
"Je ne laisserai pas repartir le nombre de morts sur la route à la hausse. Je ne cèderai pas sur cet objectif", insiste le président de la République, qui a décidé de s’exprimer face à la protestation grandissante autour des nouvelles mesures gouvernementales annoncées la semaine dernière pour améliorer la sécurité routière.
"Et à ceux qui protestent, je leur demande d’imaginer le scénario catastrophe qui peut arriver à chacun d’entre nous. Personne n’est protégé", argumente Nicolas Sarkozy. Avant d’ajouter : "Je comprends l’agacement mais le ministre de l’Intérieur (Claude Guéant, ndlr) a trouvé une voie et des moyens pour apaiser les inquiétudes". Sur ce sujet, un "comité de liaison" entre le groupe UMP et le ministère de l’Intérieur devrait voir le jour la semaine prochaine. De plus, la création d’une mission d’information parlementaire sur les causes de la hausse de la mortalité routière est aussi prévue.