La cacophonie se poursuit au sein du gouvernement à propos de la nouvelle loi sur la sécurité routière. Dernière nouvelle en date : " les panneaux signalant les radars fixes ne seront pas remplacés par des radars pédagogiques, contrairement à ce qui avait été annoncé par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant ". C’est le porte-parole du gouvernement François Baroin qui a apporté ces nouvelles précisions à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 25 mai.
"Je peux vous dire que dans les jours qui viennent, les panneaux continueront d’être démantelés", insiste le ministre du Budget. "Certains parlementaires, certainement de bonne foi, ont compris qu’on remplacerait les panneaux avertisseurs par des radars pédagogiques. Il n’est est naturellement rien", déclare-t-il, faisant référence à la déclaration tenue la veille par son collègue de l’Intérieur Claude Guéant.
" Il y aurait quelque chose de curieux à supprimer un panneau pour le remplacer par un radar pédagogique plus cher et retrouver le radar répressif quelques centaines de mètres plus loin", poursuit François Baroin. Avant de tancer vertement les députés UMP antiradars : "Vous comprendrez aisément, même si on peut être dans une opposition farouche à l’action du gouvernement, qu’on ne va pas aussi loin dans l’absurdité."
Suite à la fronde menée par 74 députés UMP qui se sont directement adressés au Premier ministre via une lettre ouverte envoyée lundi 23 mai, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a annoncé mardi la suspension des opérations de démontage des panneaux indicateurs de radars. Pour faire baisser la polémique, Claude Guéant a proposé de remplacer tout panneau avertissant un radar fixe par un radar pédagogique qui ne flashe pas. Une proposition qui est aujourd’hui jugée " absurde " par François Baroin.