Avant que la direction du parti ne décide de sa suspension suite à ses propos polémiques sur les gens de voyage, le député Gilles Bourdouleix a préféré prendre les devants en démissionnant de l’UDI.
« Finalement, il a pris lui-même la porte », commente le Parisien dans son édition du jour par rapport à la démission de l’élu centriste Gilles Bourdouleix du parti UDI. Alors que la direction de cette formation devait décider ce mercredi de son sort, le député-maire du Cholet a fait déposer quelques heures plus tôt sa lettre de démission.
A l’origine de ce schisme, le dérapage médiatique de cet élu qui, dimanche dernier, avait lâché une phrase du type :
"Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez" lorsqu’il parlait des gens de voyage venus occuper terrain privé de sa circonscription.
Ses propos avaient agacé plus d’un, notamment le premier ministre lui-même qui avait indiqué mardi que ce n’était « pas digne d’un élu de la République » et que de telles attitudes sont « sanctionnables par la loi ».
La veille de sa déclaration, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait demandé au préfet du Maine-et-Loire de saisir le procureur pour l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « apologie de crime contre l’humanité », laquelle fut ouverte le jour même.
Selon Le Parisien, c’est le service régional de police judiciaire(SRPJ) qui se charge actuellement de ce dossier. L’enregistrement d’un journaliste du Courrier de l’Ouest, rapportant les propos incriminés du maire devra d’ici peu parvenir au laboratoire de la police technique pour des fins d’analyse.