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Michel Barnier s’est exprimé sur la prochaine élection présidentielle de 2027 mardi 15 avril. Il a souhaité une "coalition centre-droite" contre "l’impuissance publique".
Au micro de RMC-BFMTV, Michel Barnier a exprimé le souhait de voir naître une alliance entre le centre et la droite pour la présidentielle de 2027. Il a jugé nécessaire qu’une coalition solide émerge pour affronter ce qu’il appelle "l’impuissance publique", rapporte Europe 1.
"Je pense qu’il faudra une coalition, et même si le (futur) président de la République a un grand parti avec lui, ce que je souhaite, il faudra qu’il fasse attention aux autres", a-t-il affirmé. L’ancien Premier ministre a par ailleurs affirmé que cette stratégie sera essentielle pour gouverner efficacement. Il a insisté sur l’importance d’un socle commun pour faire face aux défis à venir.
Michel Barnier n’a pas officialisé sa candidature à la présidentielle 2027 en affirmant qu’il "ne sert à rien de personnaliser les choses à ce stade".
Durant cet entretien, il a vanté les mérites du "socle commun" qui rassemble les centristes, les partisans d’Edouard Philippe, ceux d’Emmanuel Macron ainsi que Les Républicains. Il a notamment cité Bruno Retailleau comme figure marquante de cette droite républicaine.
L’ancien commissaire européen a aussi défendu l’idée d’un espace politique cohérent et structuré, apte à contrer les extrêmes et à proposer une ligne claire pour 2027.
Michel Barnier a également apporté son soutien au ministre de l’Intérieur pour la présidence de LR, estimant qu’un parti fort est nécessaire pour rassembler les électeurs déçus. "On a besoin d’un parti de la droite républicaine qui soit fort, notamment pour que des citoyens qui, en toute bonne foi, ont eu la tentation de voter pour l’extrême droite, reviennent vers nous", a-t-il estimé.
Selon lui, 2027 marquera le temps du bilan, car avec François Bayrou à Matignon, "l’état de la France, le déficit , l’impuissance publique sont toujours là". "Le diagnostic, moi, j’ai envie de le reprendre là où il était, il faudra qu’on assume dans le débat présidentiel (...)", a-t-il expliqué. Il a ainsi cité l’incapacité à réduire la bureaucratie, à donner de la souplesse, à permettre aux gens qui veulent de le faire, à diminuer l’immigration ou la dette.
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