Bureau de vote à domicile, assesseurs absents ou encore urnes non verrouillées, le Conseil constitutionnel a annulé les résultats obtenus dans 22 bureaux de vote lors du premier tour de l’élection présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a rendu ce mercredi sa décision finale relative au résultat du premier tour de l’élection présidentielle. Les Sages ont donc annulé 10 216 suffrages représentant environ 0,02% de l’ensemble des voix exprimées dimanche dernier sur l’ensemble de la France, rapporte BFMTV. Cette mesure a été prise à la suite d’irrégularités diverses constatées dans 22 bureaux de vote. Ces annulations n’ont eu aucun impact sur les résultats de l’élection, car elles ne représentent qu’une très faible proportion sur les plus de 35 millions de suffrages exprimés au total.
Plusieurs motifs ont été avancés par le Conseil constitutionnel pour justifier l’annulation de ces 10 216 voix. Les Sages ont notamment souligné l’absence des membres des bureaux de vote au moment du contrôle. Ce fut le cas dans un bureau de vote parisien ou encore à Roisel (Somme). D’autres régularités notables ont été également constatées comme les urnes qui n’étaient pas verrouillées à Secondigné-sur-Belle (Deux-Sèvres). Par ailleurs, à Cargèse (Corse), les électeurs émargeaient avant de glisser leur bulletin dans l’urne, une démarche qui est contraire au code électoral.
À Nice et à Toulouse, "des discordances importantes et inexpliquées entre le nombre de suffrages exprimés, le nombre de bulletins blancs ou nuls et le nombre des émargements" ont été recensées dans deux bureaux de vote, rapporte Le Figaro. Parmi les autres irrégularités les plus graves, figure également la démarche d’un maire qui a fait voter les électeurs chez lui sans isoloir ni signalisation. Enfin, le Conseil constitutionnel rapporte qu’à Dénipaire (Vosges), "le magistrat délégué du Conseil constitutionnel a été, de manière agressive, empêché d’exercer sa mission de contrôle par le président du bureau de vote".
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