Le président sortant a été réélu avec 57,6 à 58,5 % des voix face à Marine Le Pen (41,5 - 42,4 %). La classe politique a exprimé son soulagement, parfois teinté d’inquiétudes.
Selon les premières estimations, dimanche 24 avril, le président sortant Emmanuel Macron a été réélu à la présidence de la République avec 57,6 à 58,5 % des voix face à Marine Le Pen (41,5-42,4 %). Cette reconduction n’était encore jamais arrivée, depuis l’adoption de l’élection présidentielle au suffrage universel direct en 1962.
Aussitôt, les réactions de la classe politique sont tombées. Dans sa grande majorité, elle a exprimé son soulagement. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a adressé ses félicitations. Pour sa part, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a estimé que la défaite de Le Pen est une très bonne nouvelle pour l’unité du peuple français, même si Macron est le plus mal élu des présidents de la Ve République.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a salué un résultat historique dans l’histoire de la Ve République.
"A résultat historique, responsabilité historique. Évidemment qu’il faut agir très vite pour protéger les Français, pour avancer sur les questions du pouvoir d’achat", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est dit soulagé.
Avec lui depuis toujours et pour #5ansdeplus, profonde joie : @EmmanuelMacron est réélu Président de la République ! J’ai la conviction que ses qualités personnelles et celles de son projet répondent aux exigences des défis de notre temps. Vive la République, vive la France !
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) April 24, 2022
La candidate du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, a estimé que son score était "une éclatante victoire".
"Les idées que nous représentons arrivent à des sommets (…) Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire. Nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives (...) Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français", a-t-elle déclaré depuis son QG électoral.
Après la réélection d’Emmanuel Macron, Eric Zemmour a fait part de sa déception. Il a ainsi appelé le bloc national à s’unir et se rassembler pour les législatives. "C’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen", avait attaqué l’ancien candidat Reconquête à la présidentielle.
Y a-t-il une fatalité pour que les idées nationales perdent toutes les élections ?
NON. Je veux dire ce soir qu’il n’y a pas de fatalité. Nous avons des raisons d’espérer.#UnionNationale #presidentielles2022 #legislatives2022
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 24, 2022
Sur Twitter, Yannick Jadot a estimé le "pire était évité", concernant la défaite de la candidate d’extrême droite Marine Le Pen. Cependant, l’écologiste a estimé que la France est plus divisée que jamais.
Merci à toutes celles et ceux qui ont fait barrage à l’extrême droite. Le pire est évité mais le pays est plus divisé que jamais. Aux legislatives, construisons le meilleur : l’alternative pour le climat, la justice sociale et la démocratie. Tout reste à faire.
— Yannick Jadot (@yjadot) April 24, 2022
Comme le relate 20 Minutes, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a félicité Emmanuel Macron pour sa victoire à la présidentielle française. Il s’est dit hâte de poursuivre le travail avec le président sortant.
"J’ai hâte de poursuivre notre travail ensemble sur les enjeux importants pour les Canadiens et les Français – de la défense de la démocratie, à la lutte aux changements climatiques et à la croissance économique pour la classe moyenne", a-t-il déclaré dans un tweet.
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