Une fois de plus, le candidat LFI, Jean-Luc Mélenchon, a suscité la polémique après avoir annoncé des évènements "gravissimes" à la fin de la campagne présidentielle de 2022.
Invité de l’émission Questions politiques de France Inter/Le Monde/ Franceinfo, le candidat de La France Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a, une fois de plus, dérapé.
Comme le rapporte RTL, le leader LFI a indiqué "vous verrez que dans la dernière semaine de campagne présidentielle. Nous aurons un grave incident ou un meurtre".
Il a cité l’affaire Mérah en 2012, cela a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs-Elysées. "Avant, on avait eu Papi Voise dont plus personne n’a jamais entendu parler après. Tout cela c’est écrit d’avance", a-t-il tranquillement expliqué. Selon ses dires, on aura l’"évènement gravissime" qui permettra une fois de plus de montrer du doigt les musulmans et d’inventer une guerre civile. C’est bateau tout cela.
Pour lui, le système dépêche un candidat pour les élections et pour influencer les élections, des attentats ou des faits divers sont opportunément organisés.
Comme le note la chaîne RTL, Jean-Luc Mélenchon a parlé aux siens, c’est-à-dire, à sa base. D’ailleurs, lors de sa démonstration, il le reconnaît en indiquant qu’"en ce moment, il y a plein de gens qui disent : ’Mélenchon pense comme moi’". Il s’est ainsi, adressé à ceux-là, une frange complotiste qui verrait le système organiser la défaite de leur leader.
Les propos du leader LFI ont suscité la polémique. De nombreuses personnalités politiques ont réagi, selon France 24.
La cheffe du groupe PS à l’Assemblée, Valérie Rabault, a jugé inacceptable de réduire les atrocités des attentats de Montauban et Toulouse en 2012 à de la machination électorale. "Quand on manie ainsi la démagogie, on ne peut prétendre à devenir président de la République a indiqué", a-t-elle fustigé.
Sur Twitter, la députée LREM Aurore Bergé a indiqué, qu’"on est vraiment au-delà de la honte". De son côté, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a dénoncé "un mélange de paranoïa et de complotisme" sur BFMTV lundi.
En réplique, Jean-Luc Mélenchon a écrit sur le même réseau social. "Les complotistes anticomplotistes sont de sortie. Ils nient que les assassins font leur coup au moment qui fait parler d’eux. Propos ineptes. A moins que ce soit pour les couvrir", note France 24.
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