Dans des entretiens accordés au journal Le Figaro et à la chaîne de télévision américaine CBS, Emmanuel Macron a parlé de nombreux sujets incontournables pour la campagne présidentielle 2022.
Emmanuel Macron s’est exprimé sur différents sujets durant un entretien au journal Le Figaro, mais également à la chaîne CBS. Selon RTL, le chef de l’Etat a parlé des sujets qui seront incontournables lors de la prochaine campagne présidentielle. Toutefois, pour l’instant, il n’a pas évoqué une candidature pour un second mandat.
"Quoiqu’il arrive, je présiderai jusqu’au dernier quart d’heure", a-t-il expliqué dans les colonnes du quotidien. Il a précisé qu’il agira sur la sécurité, sur l’économie et l’industrie, sur les réformes, sur le social, sur l’éducation et sur l’environnement.
Le locataire de l’Elysée a ainsi fait le point sur son bilan sécuritaire pour préempter un sujet dont s’emparent ses adversaires politiques, Marine Le Pen et Xavier Bertrand. Selon la chaîne RTL, cette stratégie du chef de l’Etat réside dans cette phrase : "le moindre centimètre de résultat est un centimètre gagné", donc "savoir faire et faire savoir".
Malgré plusieurs initiatives prises par le gouvernement pourtant, les dispositifs de sécurité ne sont pas satisfaisants. Effectivement, le séminaire sur la sécurité, le discours des Mureaux sur les séparatismes, et le Beauvau de la sécurité, n’ont pas eu trop d’impacts sur la population. "Cela n’imprime toujours pas dans l’opinion", ont reconnu des membres de la majorité.
William Galibert, journaliste politique à RTL, a estimé, de son côté, qu’Emmanuel Macron cherche ainsi à "défendre un bilan qui n’apparait pas naturellement".
Le président a ainsi annoncé sa volonté de lutter contre la violence du quotidien. "Je suis lucide et je regarde la réalité en face", a-t-il précisé. Selon lui, depuis plus de 30 ans, certains quartiers et certaines rues sont devenus invivables pour les concitoyens, et notamment pour les plus modestes, les plus fragiles. Il a, ainsi, cité la personne âgée qui va faire ses courses, la femme qui rentre seule le soir du travail. "Non. Ce n’est pas l’idée que je me fais de ce que la République doit aux Français", a-t-il indiqué.
Au micro de la chaîne de télévision américaine CBS, le président a parlé de la sortie de la crise sanitaire du coronavirus. Il a confirmé la levée des "restrictions", pour "début mai", tout en précisant que cela se fera progressivement.
Au sujet des vaccins, qui provoquent la polémique, ces dernières semaines, Emmanuel Macron a martelé que l’Europe "rattrape son retard". "Nous serons en mesure d’accomplir nos objectifs avec dont nous disposons aujourd’hui", a-t-il assuré.
Il a aussi tenu à répéter la nécessité de fournir des doses de vaccins aux pays du Sud, car, à son avis, si ces derniers ne sont pas vaccinés, le virus ne sera pas débarrassé. "Vous aurez de nouveaux variants, et ils vont revenir dans nos pays", a-t-il prévenu en rappelant que la stratégie va s’accélérer après l’été.
Outre la sécurité et le coronavirus, les enjeux climatiques font partie du retour en force d’Emmanuel Macron, note la chaîne RTL.Sur ce sujet, le chef de l’Etat a reconnu, toujours sur CBS, avoir commis une "erreur d’en sous-estimer l’impact sur la classe moyenne" en 2018.
Selon ses dires, il est impératif d’investir de l’argent public dans ces transitions pendant plusieurs années. Mais aussi, il faut changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et de pénaliser ceux qui ne suivent pas ce mouvement.
Cependant, "pour que cette révolution ait lieu, nous devons aider les classes moyennes et les foyers modestes à nous suivre", a-t-il indiqué.
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