Pour la première association française de lutte contre le sida (AIDES), la campagne présidentielle, c’est aussi le moment de rappeler aux candidats qu’ils peuvent tous devenir celui ou celle qui mettra fin à l’épidémie. Cette nouvelle campagne de lutte contre le Sida interpelle : "Seront-ils les candidats de la fin du Sida ?". Selon AIDES, "la politique peut vaincre le Sida".
A travers des images frappantes où les candidats se voient attribuer un préservatif aux couleurs de leur parti, la première association française de lutte contre le sida (AIDES) souhaite avant tout interpeller les candidats.
Le message de cette grande campagne est clair : sous la photo de chaque candidat accompagné d’un préservatif coloré, on peut lire : "Voici 2 moyens d’arrêter le Sida. L’un a fait ses preuves, l’autre devra les faire en 2012".
Selon la première association française de lutte contre le sida : "L’élection présidentielle est l’occasion unique de définir ensemble le modèle de société que nous voulons. Pour AIDES, c’est aussi le moment de rappeler aux candidats cette responsabilité historique : ils peuvent tous devenir celui ou celle qui mettra fin à l’épidémie. Tout est désormais question de volonté politique".
« Nous assistons depuis trop longtemps à la lente érosion de notre système de protection sociale et au retrait progressif de l’Etat. Dans nos actions de terrain, nous sommes chaque jour alertés sur le recul des droits sociaux et le durcissement des conditions de vie des personnes séropositives. Il est temps de changer de cap », explique Bruno Spire, président de AIDES.
Pour lutter de façon active contre le Sida, AIDES s’invite dans cette campagne pour porter la parole de celles et ceux qui ne l’ont pas et interpeller les candidats sur leurs intentions La question est simple : " quel projet de société veut-on construire ensemble ? En d’autres termes, quelle place veut-on accorder aux personnes malades, en situation de handicap ou en perte d’autonomie ? Quelle citoyenneté veut-on offrir aux minorités sexuelles ? Quel statut et quels droits veut-on garantir aux étrangers vivant en France ? Plus largement, quelle politique de santé publique veut-on pour demain ?
"Parce que sida et hépatites touchent d’abord des publics vulnérables, notre lutte est de fait une lutte politique. Mais à travers nos revendications, c’est bien un modèle de société que nous défendons. Un modèle qui profite à tous, qui nous concerne tous " assure AIDES.
"Pour chaque citoyen comme pour chaque candidat, 2012 sera l’heure du choix. Choix entre répression et santé publique, entre solidarité et individualisme, entre courage et renoncement" affirme cette association.