Après l’obtention d’un accord sur le plan de relance européen au bout de quatre jours de négociation, le chef de l’État s’est exprimé.
Ce mardi soir, Emmanuel Macron "tait l’invité du 20h de TF1 pour évoquer le plan de relance européen.
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Emmanuel Macron répondait aux questions de Julien Arnaud depuis l’Elysée.
À quoi vont servir les 40 milliards accordés aux Français ? "C’est très concret, ça va toucher la vie de nos concitoyens, d’abord par le budget. Pour nos agriculteurs, c’est la politique agricole commune. Cela a permis de préserver les revenus de nos agriculteurs pendant sept ans".
"Cet argent viendra de l’Europe directement sans que nous ayons besoin de le financer (...) par nos impôts". "Il n’y a aucun droit de véto", assure le chef de l’Etat concernant la manière dont ce budget de 40 milliards va être dépensée.
"Ce n’est pas le contribuable français qui le paiera, nous nous sommes engagés à créer de nouvelles ressources propres", a assuré le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron a évoqué la généralisation d’une taxe carbone et d’une taxe pour les acteurs du numérique pour rembourser la dette contractée par l’Union européenne : "Cet impot européen permettra de rembourser cette dette que nous contractons (…) ce sont des acteurs, des entreprises internationales et européennes et qui ne sont pas assez sollicitées qui vont payer cet impôt européen".
Le chef de l’Etat a insisté sur la portée "historique" de l’accord signé ce mardi à Bruxelles : "Nous nous sommes battus et nous l’avons, c’est le moment le plus important depuis la vie de notre Europe et la création de l’euro, je veux que tout le monde en soit conscient".
Emmanuel Macron n’envisage pas de rendre gratuit les masques de protection pour tous les Français : "L’État et le contribuable français n’ont pas vocation à payer des masques pour tout le monde, tout le temps. Cela doit rester une mesure sociale. (...) Notre vocation est de sécuriser la production de masques, de respirateurs... et la capacité à produire un vaccin", a-t-il affirmé.
Il prône "la tolérance zéro" en cas de manquements ou d’incivilités sur les consignes sanitaires. "Toute personne qui porte l’autorité républicaine, qui appartient à nos forces de sécurité ou agit pour servir, pompiers, soignants, méritent le respect et nous ne tolérerons aucun écart".
Les Vingt-Sept se sont entendus tôt ce mardi matin sur l’enveloppe destinée à faire repartir les économies de l’Union européenne, financée par un emprunt commun.
Estimé à 750 milliards d’euros, le montant de ce plan de relance est identique à ce qui avait été proposé fin mai par la Commission européenne.
"Nous avons fait la démonstration que la magie européenne fonctionne, que quand nous pensons que c’est impossible, il y a le ressort, grâce au respect mutuel et à la capacité de faire face en étant unis, au-delà des différences", s’est félicité Charles Michel, président du Conseil européen.
C’est "un sommet dont les conclusions sont historiques", a salué le président et soulignant "l’effort et le souci du compromis qu’il a nécessité".
La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite elle très soulagée qu’après des négociations difficiles, l’Europe ait montré qu’elle peut encore agir ensemble.
La France tire son épingle du jeu. Elle touchera 40 milliards d’euros au lieu de 35 pour l’aider à financer son plan de relance.
Les subventions octroyées à l’Italie sont en recul de 200 millions d’euros, à 81,4 milliards d’euros. L’Espagne perd aussi.