Les sénateurs ont voté le plan de déconfinement présenté par le Premier ministre Edouard Philippe.
Le mardi 28 avril, le premier ministre a dévoilé le plan de déconfinement mis en place en France à compter du 11 mai.
Il a notamment annoncé qu’une première phase de déconfinement se fera par département le 11 mai et une nouvelle s’ouvrira le 2 juin.
"Nous étions ce matin en visio-conférence avec la Commission des affaires sociales au Sénat, où la commission a émis un avis favorable, en amendant le texte. Mais nous avons voté l’urgence sanitaire, qui est prolongée jusqu’au 23 juillet, (...) j’y ai participé avec ma collègue Viviane Malet."
"On laisse le choix aux maires, et les maires prennent leurs responsabilités. Pour rouvrir il faut avoir préparé, je comprends les maires qui disent qu’ils ne sont pas prêts. (...) Toutes les communes ne sont pas prêtes, j’ai la même inquiétudes que les parents."
"Le Premier ministre l’a dit, nous allons vers un déconfinement progressif adaptable à chaque département. Je crois que si nous n’avons aucun mort, si nous sommes classés vert, il faut féliciter le travail des uns et des autres. Il faut un certain nombre de précautions d’usage, le bon nombre de masque est nécessaire, le bon nombre de tests. Je pense au cas de Mayotte, au maintien du confinement. Le contrôle des aéroports va être largement préjudiciable si nous ne mettons pas en oeuvre les moyens nécessaires."
La sénatrice Nassimah Dindar a voté "Pour".
Michel Dennemont du groupe LREM a voté en faveur de ce plan.
Le sénateur michel Dennemont a voté "Pour".
"En concertation avec mon groupe politique au Sénat, j’ai finalement décidé de voter pour le plan de déconfinement. Bien que la situation sanitaire de la France soit encore très préoccupante, il est en effet nécéssaire que la vie économique reprenne au plus vite.
De nombreuses entreprises ont déjà mis ou risquent de mettre la clé sous la porte, avec des milliers de personnes privées d’emploi. Ces 8 semaines de confinement ont déjà causé un trop lourd préjudice et cela à plusieurs niveaux. Il faut vite stopper l’hémorragie.
Après la crise sanitaire c’est une catastrophe sociale et économique qui nous attend.
Certes la priorité doit rester la santé de nos concitoyens, mais je pense qu’avec des mesures adaptées notamment dans les départements les moins touchés comme La Réunion, nous pouvons reprendre progressivement une vie normale. Chacun doit aussi faire preuve de responsabilité, surtout dans l’application des consignes de sécurité sanitaire, des gestes-barrières, etc…
Par ailleurs, concernant les établissements scolaires, il est évident que les élèves doivent de nouveau pouvoir retourner en classe, car le risque de décrochage scolaire est trop important, avec des conséquences qui pourraient être irrémédiables notamment sur notre île. Je pense par exemple aux familles précaires qui n’ont pas forcément les capacités d’accompagner leurs enfants dans certains apprentissages ou qui n’ont pas les moyens de bénéficier de l’enseignement numérique. Toutefois, comme je l’ai précisé dans un courrier envoyé au Président de La République, toutes les garanties sanitaires doivent être apportées pour un retour des enfants à l’école en toute sécurité. Là dessus le Gouvernement doit prendre ses responsabilités.
En tout état de cause, quelles que soient les décisions qui seront prises dans les semaines qui viennent, il nous faudra faire preuve de beaucoup de vigilance et de prudence."
Le sénateur a voté "Pour".
"En ma qualité de sénatrice, donc représentante des collectivités territoriales de la République, et de celles de La Réunion en particulier, je me suis abstenue lors du vote du plan de déconfinement présenté par le 1er Ministre à la tribune du Sénat hier.
Je ne pouvais pas voter contre, car je suis consciente qu’après six semaines de confinement (nécessaires afin de limiter la propagation du virus, et efficaces car cela a permis à nos hôpitaux de ne pas être totalement submergés par la vague épidémique), notre économie doit pouvoir repartir.
Mon positionnement s’explique tout d’abord par le fait que le plan de sortie du confinement soulève encore de trop nombreuses questions auprès des maires et s’avère difficile à mettre en place notamment dans les écoles dans un délai aussi court (protocole sanitaire complexe, retour en classe sur la base du volontariat, responsabilité des élus et des agents publics, comment assurer le transport scolaire, apparition de cas Kawasaki chez certains enfants, …).
Trop de flou et de questions sans réponse à moins d’une semaine du 11 mai : y aura t-il notamment des masques pour tout le monde sur notre île ? Les brigades sanitaires seront-elles opérationnelles ?
Je pense enfin que notre pays doit passer à une nouvelle phase dans la lutte contre cette pandémie ; une stratégie plus offensive doit être mise en place avec des tests à grande échelle."
Viviane Malet, sénatrice, s’est abstenue.
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