"Il revient (d’Algérie) sain et sauf, c’est déjà beaucoup" et ça fait couler beaucoup d’encre. Après plusieurs jours de polémique, F.Hollande s’est finalement excusé pour ses propos qui ont choqué.
C’est lundi dernier que tout a commencé. Le président de la République donne un discours au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Il évoque le travail de son équipe gouvernementale dont Manuel Valls, ministre de l’Intérieur. A ce moment, François Hollande s’emmêle les pinceaux sur l’emploi du temps de ce dernier. Il s’interroge : "Monsieur le ministre d’Intérieur, qui va nous quitter peut-être pour aller en Algérie ?"
Mais, Manuel Valls avait déjà fait ce voyage. S’en rendant compte, le président de la République reprend : "il en revient" et ajoute "sain et sauf, c’est déjà beaucoup."
Cette phrase a causé un tollé immense sur la toile et partout dans les médias. Les blogs, les sites internet, les réseaux sociaux, les Algériens n’ont pas tardé à réagir.Le quotidien El Watan a samedi déploré "une plaisanterie de mauvais goût". De son côté, Echourouk a regretté que "Hollande se moque de l’Algérie devant la communauté juive".
Du côté des élus et politiques, en Algérie, la boutade a provoqué la colère du président de la Commission des droits de l’homme. Farouk Ksentini qui a déclaré que ces propos "relèvent de la provocation et constituent une grave atteinte à l’Algérie".
En France, Jean-Luc Mélenchon a lui commenté sur Twitter une phrase qui lui a donné "la nausée" A droite, le président de l’UMP, Jean-François Copé a lui aussi réagi : "je regrette le dernier dérapage local du Président de la République, l’exigence de la fonction présidentielle n’autorise pas une formule aussi déplacée."
Suite l’incident et la polémique, l’Élysée a voulu minimisé l’incident samedi soir assurant au Parisien que cette phrase prononcée sur le ton de "l’humour" et du "second degré" ne remet pas en cause "nos bonnes relations" avec l’Algérie.
Dimanche, dans un communiqué, François Hollande François Hollande s’est excusé suite à la polémique autour de sa plaisanterie sur l’Algérie, exprimant "ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos" et assure qu’il "en fera directement part" au président algérien Abdelaziz Bouteflika.