Une femme a perturbé une conférence de presse de Marine Le Pen à Paris, mercredi après-midi. Celle-ci a été expulsée des lieux. La candidate du Rassemblement national à la présidentielle et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se sont renvoyé la responsabilité de cette évacuation musclée.
Mercredi 13 avril, une conférence presse tenue par Marine Le Pen aux salons Hoche à Paris a été perturbée. Alors que la candidate d’extrême droite s’adressait aux journalistes sur le thème de la politique étrangère, une femme s’est levée. Elle a brandi une pancarte en forme de cœur avec une photo de Mme Le Pen et Vladimir Poutine, pour dénoncer la proximité entre le RN et le dirigeant russe.
Un policier est rapidement intervenu. La femme a été mise à terre, puis traînée par un autre homme hors de la salle. Cette militante est la conseillère municipale écologiste de Boulogne-Billancourt. La scène, filmée par les médias, fait jaser au sein de la classe politique, notamment chez Europe Écologie-Les Verts et dans la majorité présidentielle.
Un peu plus tard, Marine Le Pen a été interrogée par BFMTV. Elle a assuré n’avoir "rien vu". La candidate du RN a mis en cause les "services de protection des personnalités". "Ce n’est pas moi qui leur donne, ni des instructions ni des consignes, sur la méthode d’intervention", a-t-elle dit, dénonçant "les policiers de M. Darmanin".
Le ministre de l’Intérieur a réagi à ces accusations. "Ayez plutôt l’honnêteté de dire que l’individu qui traîne la manifestante sur le sol est un membre de votre service d’ordre privé", a-t-il dit sur Twitter en s’adressant à Mme Le Pen. Il estime que la déclaration de cette dernière est une forme de "mépris" envers les forces de l’ordre.
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