A J-1 de la date butoir imposée par le Conseil Constitutionnel aux prétendants à la magistrature suprême pour déposer les 500 signatures des élus locaux, certains candidats se démènent encore pour les obtenir tandis que d’autres se félicitent déjà d’être sortis de ce calvaire.
Vendredi à 18 heures, tous les formulaires contenant les 500 parrainages nécessaires pour se porter candidat à la présidentielle doivent parvenir au Conseil Constitutionnel. Les sages attendent en totalité 17 000 formulaires qu’ils vont éplucher un à un puis annonceront officiellement les noms de ceux qui sont aptes à se présenter à la course le 20 mars prochain. Point sur la situation de chaque prétendant.
Ceux qui ont déjà déposé les 500 parrainages requis :
Nathalie Arthaud de la Lutte ouvrière (LO) a été la première à avoir rendu publique l’obtention de ses signatures bien qu’elle soit toujours créditée de 1% des votes dans les sondages. Le mercredi 7 mars, elle s’est rendue au conseil Constitutionnel pour y déposer les quarante derniers parrainages d’élus. Au total, la candidate avait réussi à récolter 521 signatures.
Le lendemain, c’était au tour de Jacques Cheminade, candidat indépendant et fondateur du parti Solidarité et progrès, de déposer 538 signatures aux Sages.
Le mardi 13 mars, deux prétendants à l’Elysée ont officialisé l’obtention de leurs précieux sésames, s’agissant de Marine Le Pen du Front National et de Philippe Poutou du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
Il y a aussi, Patrick Bourson, le président d’Ensemble redressons la France (RLF), une association citoyenne, qui assure avoir déjà 508 signatures mercredi soir sur JDD mais qui hésite encore à se porter officiellement candidat. « Un candidat de premier tour coûte six millions d’euros aux contribuables : je ne suis pas sûr de vouloir ça pour la France », avait déclaré cet ancien membre du Front national.
Mercredi dernier, c’est le candidat du Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan qui a remis 708 parrainages aux Sages.
Les autres prétendants au fauteuil présidentiel se rueront à leur tour au Conseil Constitutionnel dans les heures qui viennent afin d’y remettre leurs formulaires.
Si certains candidats comme François Hollande du PS, Nicolas Sarkozy de l’UMP (3.461 signatures en 2007), François Bayrou du MoDem (1.384 parrainages en 2007), Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche et Eva Joly de l’EELV, sont sûrs d’avoir les 500 signatures requises, d’autres doivent encore engager une course contre la montre pour les décrocher.
Et là, chacun sa méthode, si Corinne Lepage de Cap21 a choisi d’ouvrir son téléphone portable aux élus pour être plus accessible, Jean-Marc Governatori, a décidé quant à lui d’observer une grève de faim jusqu’à l’arrivée de la date butoir. Ce candidat de l’Alliance écologiste indépendante avait à son actif 428 parrainages mardi.
Le même jour, Dominique de Villepin affirmait sur RTL qu’il lui manquait toujours une quarantaine de signatures pour pouvoir se présenter à l’élection.« Tout le monde est au travail et j’ai vraiment envie d’être candidat », a insisté l’ancien premier ministre.
Carl Lang de l’Union de la droite nationale (UDN) a pour sa part, déclaré avoir entre 400 et 450 signatures, sans fournir plus de détails.
Par ailleurs, le candidat à la présidentielle David Derrien, alias Dédé l’Abeillaud, avait annoncé son retrait de la course mercredi. Ce candidat de la cause apicole n’avait réussi à récolter que 360 signatures, bien loin des 500 requises pour pouvoir se présenter à l’élection.
Et enfin, François Amanrich, le porte-parole des « Clérocrates », assure sur Europe 1 qui lui reste seulement quelque 11 signatures à réunir et il sera prêt pour se lancer officiellement dans la course. Ce candidat s’est fixé comme objectif de « régénérer une démocratie qu’il juge à bout de souffle’ ». Pour cela, il entend promouvoir la désignation du président de la République par un simple tirage au sort.