Marine Le Pen va devoir rembourser 300 000 euros au Parlement européen. Et pour cause : Elle a employé d’une manière suspecte une assistante parlementaire durant son mandat.
Le Parlement européen avait demandé à la présidente du Rassemblement national une somme de 300 000 euros depuis un an et demi. Finalement, la justice de l’Union européenne a confirmé mardi 19 juin de rendre ladite somme en raison de l’emploi douteux d’une secrétaire quand elle occupait le poste d’eurodéputée.
Évidemment, Marine Le Pen a fait appel de la décision en évoquant une persécution.
"Je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l’État de droit, des droits de la défense, sans preuve et sans attendre que la justice, que j’ai saisie, ne se prononce au fond", a-t-elle martelé.
Malgré son appel, le Parlement européen a pu récupérer près de 60 000 euros début 2017 par le biais des retenues sur salaire.
Selon le Parlement, elle avait abusé de son pouvoir en employant son assistante Catherine Griset entre 2010 et 2016 alors qu’elle travaillait en tant que chef du cabinet de Marine Le Pen à Paris.
"Elle n’a pas été en mesure de démontrer que son assistante assurait des tâches effectives pour elle et n’a pas fourni de preuve d’une activité quelconque (de cette dernière) au titre de l’assistance parlementaire, ce qu’elle a d’ailleurs reconnu lors de l’audience", avait souligné le tribunal dans son arrêt.
De l’autre côté, Marine Le Pen avait déjà indiqué avoir déposé ses preuves, mais le tribunal l’avait jugé trop tardive. Elle a d’ailleurs déjà annoncé un dépôt de pourvoi en cassation devant la Cour de justice de l’Union européenne dénonçant la violence des droits de la défense.
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(Sources : huffingtonpost/20minutes)