FRANCOIS GREUEZ/SIPA
Une polémique a enflé après une déclaration de la ministre de l’Éducation nationale sur l’orientation scolaire dès le plus jeune âge.
Lundi 8 avril, Elisabeth Borne, invitée sur la chaîne LCP, a évoqué l’importance d’une réflexion anticipée autour de l’orientation professionnelle.
Ses propos, sortis de leur contexte, ont semé la confusion. Le lendemain, mardi 9 avril, elle a fermement démenti sur le réseau X toute volonté de diriger les enfants aussi précocement. « Non ! On ne va pas orienter les élèves dès la maternelle ! Au contraire, on doit veiller à ne pas conditionner leurs choix d’orientation : Aujourd’hui le goût des filles pour les mathématiques à l’entrée au CP est le même que celui des garçons. Au bout d’un trimestre, il y a un écart au détriment des filles qui se creuse tout au long de la scolarité. Nous devons dès le plus jeune âge permettre à chaque élève de développer ses capacités, sa confiance en soi et son goût d’apprendre. », a posté la ministre.
L’intervention initiale de la ministre a clarifié sur la nécessité de préparer les élèves très tôt à envisager leur avenir scolaire et professionnel. Elle expliquait qu’une réflexion sur leurs capacités et leurs envies pouvait débuter dès les premières années d’école. « Son point revient à dire que c’est dès le plus jeune âge qu’on doit veiller à ce qu’on ne conditionne pas le choix des élèves, et qu’on aide chaque élève à découvrir ses capacités, à développer sa confiance en soi et son goût d’apprendre. C’est plutôt de dire que l’accompagnement dès le plus jeune âge permet, par la suite, d’avoir une orientation plus éclairée », a indiqué son équipe à la presse.
Dans sa publication corrective, Élisabeth Borne a souligné l’importance de ne pas enfermer les élèves dans des parcours stéréotypés. Elle a notamment insisté sur la vigilance à maintenir quant aux biais entre filles et garçons dans les filières scolaires. L’objectif affiché est de garantir à tous les enfants les mêmes possibilités, sans contraintes sociales ou culturelles.