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Le sommet organisé à l’Élysée sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’est achevé sans accord officiel. L’option d’un "État associé" avec la France, évoquée par Emmanuel Macron, suscite autant d’espoirs que de crispations.
Le sommet sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, lancé par Emmanuel Macron le 2 juillet, n’a pas abouti à la signature d’un accord. Mickaël Forrest, membre de la délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), l’a confirmé lors d’une conférence de presse. "Il n’y aura pas de signature durant cette séquence-là, même si on reste une semaine, deux semaines, un mois", a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par BFMTV. Les délégations doivent retourner vers leurs structures "pour valider le processus engagé".
L’idée d’un "État associé" a émergé comme une alternative inattendue, suscitant l’intérêt des indépendantistes kanak. Ceux-ci y voient une forme d’autonomie renforcée, mais exigent des engagements concrets. Ils souhaitent consulter leurs bases avant toute décision. Du côté des non-indépendantistes, la prudence domine, car cette formule est perçue comme un possible premier pas vers l’indépendance. Malgré ces divergences, tous reconnaissent la nécessité de sortir de l’impasse.
Le climat reste tendu depuis les violentes émeutes de 2024, qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron appelle à dépasser les clivages binaires et évoque plusieurs options : maintien du statu quo, autonomie élargie, ou nouvelle forme de partenariat. Après l’échec des négociations en mai, ce sommet marque au moins un retour au dialogue. Les échanges pourraient durer plusieurs jours. Chacun campe sur ses positions, mais la discussion reste ouverte.
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