Hier soir, le Président français s’est adressé aux Français. Lors de cette intervention diffusée sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy s’est longuement exprimé sur la crise économique.
En répondant aux questions d’Yves Calvi et de Jean-Pierre Pernaut, Nicolas Sarkozy défend sa politique et l’accord conclu précédemment à Bruxelles pour sauver la zone euro.
Selon un récent sondage Ifop pour le JDD.fr, Nicolas Sarkozy n’aurait que 40% des intentions de vote au 2ème tour de la présidentielle, alors que son adversaire socialiste François Hollande remporterait le scrutin avec 60% des voix. "Les sondages se suivent et se ressemblent, vous n’êtes pas au top", souligne Yves Calvi. Nicolas Sarkozy rétorque : "Je suis là pour faire un travail, un travail difficile, complexe, qui demande le courage de prendre des décisions impopulaires. Les Français jugeront."
Entre autres, la « soutenabilité » de la crise grecque a été mentionnée. Nicolas Sarkozy évoque l’effacement de 50% de cette dette pour qu’en 2020, le pays revienne à un taux de 120% d’endettement. Quelques heures après le sommet de Bruxelles, crucial pour endiguer la crise grecque, il s’est livré à un exercice pédagogique sur la crise, se félicitant d’avoir évité une "catastrophe". Selon lui, l’entrée de la Grèce dans la zone euro est une « erreur ».
Concernant l’industrie française, Yves Calvi pointe du doigt la baisse de compétitivité de la France notamment dans le secteur automobile. Pour le chef de l’Etat, c’est la faute aux 35 heures. « Comment on relance l’économie de notre pays », demande Calvi. Nicolas Sarkozy répond qu’un « grand emprunt » a déjà été réalisé, et il cite la construction de quatre TGV cette année.
De ce débat, deux points importants sont à retenir. Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat à la présidentielle et se prononcera sur sa décision fin janvier ou début février 2012. La croissance économique sera revue à la baisse à raison de 1% du PIB pour 2012 contre 1,75% initialement escomptés.