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Le président de la République française, Emmanuel Macron, assume un choix politique qui défie la procédure disciplinaire engagée contre son prédécesseur.
Début mars, le général François Lecointre, chancelier de la Légion d’honneur, rappelait une règle incontestable : toute condamnation définitive à un an de prison ferme entraîne automatiquement l’exclusion de l’ordre. Nicolas Sarkozy, condamné en décembre 2024 dans l’affaire des écoutes, correspond à ce cas de figure.
Lors de son déplacement à Madagascar, Emmanuel Macron a pris ses distances avec l’idée de retirer la Légion d’honneur à Sarkozy. Interrogé sur le sujet, il a écarté cette possibilité, invoquant le respect dû aux anciens présidents. Il estime qu’une telle décision "ne serait pas la bonne".
La distinction est "attachée à la fonction" de Nicolas Sarkozy et non à sa personne, a souligné Me Patrice Spinosi. Ce détail pourrait expliquer l’absence de procédure. L’ancien chef de l’État est sous bracelet électronique, qui limite ses déplacements, mais cela n’y change rien.
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