Les propos de Nicolas Sarkozy au Conseil des Ministres mercredi ont choqué. Le Chef de l’Etat a déclaré vouloir "livrer une véritable guerre" à la délinquance après les événements de Saint-Aignan et du quartier de la Villeneuve à Grenoble. Ce discours qui s’est suivi par une évocation aux "comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms " est considéré comme une insulte à ces deux communautés. La classe politique s’est empressée de commenter les propos du Président.
Parler d’un renforcement du plan de sécurité en faisant peu après allusion "aux comportements de certains appartenant à la communauté des gens du voyage et des Roms", c’est ce qu’a fait le Président Nicolas Sarkozy lors du dernier conseil des Ministres mercredi. Le discours a suscité de vives réactions au sein de la classe politique.
Alors que le Chef de l’Etat s’exprimait sur les violences urbaines perpétrées à Grenoble et à Saint-Aignan, il a justifié le renforcement des mesures de sécurité sur le plan national par "l’escalade de violence"de ces derniers jours. Ce qui pose problème, c’est l’amalgame fait entre les gens du voyage, citoyens français et les Roms qui ne le sont pas.
La ligue des droits de l’homme a immédiatement dénoncé les propos du Président, estimant que la communauté des gens du voyage servait de "bouc-émissaire" dans un contexte de crise politique aiguë.
Face à cette escalade d’indignation, le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre a tenté d’apaiser le débat en expliquant que les auteurs de faits de délinquance devaient être expulser si de tels actes étaient avérés.
Ce buzz ne fait pas les affaires de l’Elysée, quelques jours après la découverte d’une affichette de la SNCF stigmatisant les Roms dans un TER Midi-Pyrénées et en parallèle d’opération destinées à déloger les membres de cette communauté, à Toulouse notamment.
L’extrême droite en la personne de Marine Le Pen tente également de tirer avantage de la situation délicate de Nicolas Sarkozy. La Vice-présidente du Front National a mis les comportements "des bandes de casseurs ultraviolents qui peuvent mettre à sac des quartiers ou un village rural sans que quasiment aucune interpellation intervienne" sur le compte d’une France "impuissante", remettant ainsi en question le plan sécuritaire adopté par le pouvoir en place.