A quelques semaines du second tour des élections municipales, plusieurs alliances entre les partis politiques se constituent. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a parlé de ces unions.
Invité sur France Info, Olivier Faure du Parti socialiste, a parlé du second tour des élections municipales. Il s’est exprimé sur les alliances constituées notamment entre les partis La République en marche (LREM) et Les Républicains (LR). "Partout La République en marche fait alliance avec Les Républicains", a-t-il relevé.
Entre autres, il a particulièrement visé les alliances conclues à Strasbourg, Bordeaux ou Clermont, mardi 2 juin.
"C’est d’ailleurs logique car le Premier ministre en est issu. Et ceux qui dominent la scène du côté de La République en marche, ce sont M. Gérard Darmanin et M. Bruno Le Maire, qui portent des propositions que portait autrefois la droite. Voilà un moment de clarification qui était attendu", a-t-il renchéri.
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D’après le premier secrétaire du PS, ces unions vont provoquer un électrochoc pour la gauche, comme le rapporte Le Figaro. En effet, cette dernière comprend qu’un bloc est en face d’elle. Il s’agit de celui des libéraux, des droites, de La République en marche jusqu’aux Républicains. "Et même, on comprend que de La République en marche aux Républicains, il n’y a qu’un pas et il a été franchi. Maintenant, à la gauche d’être responsable et de montrer qu’un autre avenir est possible", a plaidé Olivier Faure.
Durant cette interview, le leader PS n’a pas manqué de dénoncer le paradoxe, selon lui, entre le discours d’Emmanuel Macron et les manœuvres entourant le second tour des municipales.
Il a annoncé que le chef de l’Etat a tenu un discours qu’on aurait presque pu tous signer aux premiers jours de la crise du coronavirus. "C’était là un président qui se faisait le chantre de la sociale-démocratie, de l’écologie politique", a-t-il détaillé.
Pourtant, qu’est-ce que l’on observe, s’est-il demandé. En réplique, il a ironisé qu’aujourd’hui ce sont les propres amis du chef de l’Etat qui expliquent qu’il faut faire barrage à l’écologie dans les villes car "cela serait dangereux d’avoir des pistes cyclables".
Concernant l’alliance entre socialistes et écologistes qui a achoppé dans certaines villes comme Strasbourg, Olivier Faure a admis que des "dissensions n’ont pas été dépassées, en raison de dilemmes locaux".
Toutefois, il a indiqué avoir partout des listes constituées avec des gens qui ont envie de travailler ensemble. "Car (...) nous avons à lutter contre les mêmes prédateurs sur le plan social et sur le plan écologique, et nous protégeons les mêmes victimes", a-t-il affirmé.
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