L’entourage d’Edouard Philippe a indiqué, mardi 22 octobre, que le gouvernement n’a pas l’intention d’interdire les listes communautaires aux élections municipales.
L’opposition Les Républicains (LR) prépare une proposition de lois contre les listes communautaristes. Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, compte la déposer pour contrer ce qui est une forme de sécession, relate Le Figaro. Divers responsables politiques soutiennent cette idée, dont Marine Le Pen (RN) ou encore Raphaël Glucksmann (Place publique).
Bruno Retailleau a visé nommément l’Union des démocrates musulmans français (UDMF). Créé en 2012, ce parti a recueilli moins de 29 000 voix aux Européennes.
"Il n’existe pas de listes communautaires, personne ne se revendique ainsi", a pour sa part affirmé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, au début du mois.
Selon une source à Matignon, l’exécutif n’envisage pas l’interdiction des listes communautaires pour les prochaines municipales. "Ce n’est pas au gouvernement de décider qui a le droit de se présenter ou non", a ajouté la même source.
Toutefois, le gouvernement peut toujours dénoncer le fait que de telles listes puissent être montées. "On ne va pas s’endormir en regardant ailleurs. On veut porter ce combat sur le terrain politique, comme on le fait face au RN", a-t-elle poursuivi.