Arnaud Montebourg fait durer le suspense alors que Martine Aubry et François Hollande attendent impatiemment de savoir qui des deux il va soutenir au second tour des primaires ce dimanche 16 octobre.
Celui que la presse nationale décrit comme le faiseur de rois ou de reines se fait désirer. Arnaud Montebourg, dont les consignes de vote sont très attendues, fait patienter les deux finalistes de la primaire. Invité lundi sur le plateau du 20h de France 2, l’homme au 17% des voix a déclaré qu’il n’a pas encore fait son choix entre Martine Aubry et François Hollande. Il a déclaré qu’il attend de voir l’issue du débat télévisé entre les deux candidats mercredi soir avant de prendre sa décision.
Mais le député de Saône-et-Loire n’exclut pas de ne donner aucune consigne de vote. "C’est tout à fait possible. C’est une hypothèse que je n’écarterai pas", déclare-t-il. "Je ne sais pas s’ils sont capables de se dépasser eux-mêmes et d’aller vers les Français qu’ils n’ont pas convaincu", poursuit-il, ajoutant qu’il ne voit aucune différence entre les deux candidats en lice. "Pour moi, ce sont les deux faces d’une même pièce. Ils sont les héritiers d’une même tradition politique", insiste-t-il.
Conscient qu’il peut grandement peser dans la balance et faire basculer les tendances, Arnaud Montebourg pose ses conditions. Dans une lettre ouverte à paraître, il va demander aux deux rivaux d’intégrer les thèmes qui lui sont chers dans leur programme, notamment la mise sous tutelle des banques, la démondialisation... "Je leur ai annoncé que j’allais leur écrire dans une lettre que je vais rendre publique (...) Nous publierons les échanges de correspondance, parce que je préfère des engagements clairs et écrits, au vu desquels les centaines de milliers (...) de citoyens qui se décideront pourront consulter mes demandes", explique-t-il.
En clair, Arnaud Montebourg souhaite imposer ses idées et exige de la part de Martine Aubry et François Hollande des engagements par écrit et non des promesses en l’air.