Meurtre d’Élias : Gérald Darmanin admet des failles dans le suivi des mineurs impliqués

"L’autorité de l’État doit se remettre en cause"

L’émotion reste vive après le meurtre d’Élias, 14 ans, en janvier dernier à Paris. Deux adolescents de 16 et 17 ans l’ont tué à coups de machette en tentant de lui voler son téléphone. Ce drame n’aurait sans doute jamais dû arriver... Les deux suspects étaient déjà connus des services judiciaires. Il leur était interdit d’être en contact, mais ils vivaient dans le même immeuble. La mesure, censée prévenir les risques, s’est révélée inefficace.

Gérald Darmanin a dénoncé une absurdité, pointant un "manque de bon sens". Une faille dans la mise en œuvre des décisions de justice a permis aux deux jeunes de se retrouver, avec des conséquences tragiques. En effet, l’interdiction de contact n’était ni adaptée ni suivie de mesures dissuasives. Et même si elle avait été violée, aucune sanction n’était prévue. "L’autorité de l’État doit se remettre en cause", selon le ministre de la Justice.

Une famille en quête de réponses

Depuis la mort brutale de leur fils, les parents d’Élias réclament des réponses. Leur douleur s’accompagne d’une volonté de comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Dans une lettre ouverte, la mère de l’adolescent, Stéphanie, a partagé son désarroi, tout en affirmant sa détermination à empêcher que d’autres familles vivent le même cauchemar. Elle appelle à une prise de conscience collective.

D’après cette mère de famille, la société ne peut tolérer que des enfants soient tués par d’autres jeunes. Darmanin a affirmé avoir rencontré les proches de la victime et leur aurait promis transparence et vérité. "J’ai reçu les parents d’Élias qui veulent connaître tous les dysfonctionnements dans cette affaire. J’ai demandé à la justice de rendre des conclusions publiques sur ce qui s’est passé, elles arriveront au mois de septembre", a-t-il dit.

Sources : BFMTV, Le Figaro

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