En meeting hier à Bouguenais, en périphérie de Nantes, la candidate du FN, Marine Le Pen, est revenue sur les tueries de Toulouse et Montauban, égrenant les thèmes fondateurs du parti de l’extrême droite : l’immigration, la délinquance...
En cas de victoire, la candidate du Front national promet de "réduire l’immigration légale de 200.000 entrées par an à 10.000 entrées par an". "Combien de Mohamed Merah, dans les avions et les bateaux, qui arrivent chaque jour en France ? Combien de Mohamed Merah, dans les 300 clandestins qui arrivent chaque jour en Grèce via la Turquie, première étape de leur odyssée européenne ?", lance Marine Le Pen devant plus d’un millier de sympathisants à Bouguenais (Loire-Atlantique).
Mohamed Merah, d’origine algérienne, a plongé la France dans l’émoi pour avoir abattu par balles sept personnes, dont trois militaires à Montauban ainsi qu’un adulte et trois enfants devant une école juive à Toulouse, entre le 11 et le 19 mars. Le jeune homme de 23 ans a été tué dans la matinée du 22 mars lors d’une opération du Raid contre son domicile toulousain où il s’était retranché pendant 32 heures.
A ce sujet,
Marine Le Pen projette de mettre en place un texte entérinant la "présomption de légitime défense" pour les policiers si elle est élue à l’Elysée. Elle souhaite également abolir le "droit du sol" qui permet aux étrangers nés en France de se faire accorder d’office la nationalité française.
"Je ne veux plus de manifestation de clandestins ou de soutien aux clandestins, elles seront interdites", martèle la candidate de l’extrême droite, qui ne cache pas sa détermination à "mettre l’islam radical à genoux".
"Aux personnes qui reviendront d’un voyage suspect en Afghanistan ou dans tout autre pays dans lequel on entraîne au terrorisme, ils seront remis immédiatement à la frontière", détaille Marine Le Pen.
L’enquête sur les fusillades de Toulouse et Montauban a fait ressortir que Mohamed Merah avait effectué plusieurs voyages à l’étranger, notamment en Afghanistan et au Pakistan.
"Quant à ceux qui ont la nationalité française, ils se verront apposer le port d’un bracelet électronique permanent dès leur retour en France", assure Marine Le Pen.
"Que l’on ne m’accuse pas de récupérer ce drame à des fins politiques", prévient la présidente du Front national. Avant de conclure : "Ceux qui nous disent cela méprisent le peuple de France. J’accuse à l’inverse ceux qui nous empêchent de poser des questions : ils sont irresponsables, ils sont dangereux et ils nous mènent en bateau".