Lors de sa première interview en tant que premier ministre, Manuel Valls révèle sa feuille de route et apporte des précisions sur les objectifs lancés par le président.
Dans son allocution, Manuel Valls a tenu à préciser que sa
nomination a surtout pour objectif de répondre "
au message des français ", faisant allusion à la
cuisante défaite du PS lors des dernières élections municipales. "
Un message de déception à l’égard de notre action, un message de colère parfois, un message de crainte vis-à-vis de l’avenir" lance-t-il.
Lui de rappeler également que le président l’a choisi à ce poste pour répondre aux " Français qui connaissent le chômage, la précarité, les fins de mois difficiles ".
Dans ce sens, à la tête de ce " gouvernement de combat ", il va se mettre au service des français en appliquant les recommandations du président, tout en restant lui-même. " Je ne vais pas changer de personnalité, ni mon caractère " assure-t-il.
Dans un esprit de cohésion, le nouveau premier ministre réitère que " c’est François Hollande qui a été élu président de la République. " Moi, je suis là pour fixer, pour mettre en œuvre son projet ", souligne-t-il en martelant d’emblée que " c’est lui qui fixe le cap et c’est moi, avec le gouvernement, qui met en œuvre ses orientations ".
Le nouveau
locataire de Matignon a aussi voulu annoncer sa ligne directive qui sera "
une alternance ". "
Dans bien des domaines, nous allons nous situer dans la continuité du travail engagé par Jean-Marc Ayrault" qui, selon lui, "
a servi le pays avec beaucoup de rectitude ". Il ne s’agit donc pas d’ "
une rupture" ni d’"
une révolution ".
Par ailleurs, comme son prédécesseur, il aura également la lourde tâche de lutter contre le
chômage. Il en fera même sa priorité. Interrogé sur ses moyens pour faire baisser le nombre de chômeurs, Valls d’annoncer sans hésitation que ce sera le pacte de responsabilité et de solidarité. Il va plus loin en annonçant "
Nous allons mobiliser 20, plus 10 milliards d’euros, sans doute davantage, pour les entreprises ".
Parmi ses autres priorités, " réduire les déficits ". " Il n’y a pas d’autres choix, c’est une question de crédibilité pour la France. Notre dette, nous devons la maîtriser, sinon nous perdons notre souveraineté nationale ", réitère-t-il.
Pour le nouveau n°2 de l’Exécutif, la France a un problème d’identité. " Nous devons redonner confiance. C’est la mission que m’a confiée le président de la République ", soutient-il.