Alain Griset est accusé d’abus de confiance lorsqu’il était à la tête de la Confédération Nationale de l’Artisanat, des Métiers et des Services (Cnams) du Nord. Le parquet a requis contre lui un an de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité.
Le procès de l’ex-ministre délégué aux PME, Alain Griset, pour "abus de confiance" s’est ouvert mercredi à Lille. L’homme de 68 ans est accusé d’avoir placé de l’argent de la Confédération Nationale de l’Artisanat du Nord, dont il était le président de 1993 à juillet 2020, sur un plan d’épargne en actions à son nom.
Alain Griset a reconnu avoir récupéré cet argent pour l’investir en bourse afin de le faire fructifier. La justice, qui évoque la somme de 130 000 euros, indique qu’il a "agi seul", sans l’accord des membres du conseil. Le Nordiste assure pourtant qu’il y a eu un "accord verbal" et un "mandat".
L’homme politique est de retour au tribunal avec la ferme intention de se défendre des accusations portées à son encontre.
Son avocat, Me Patrick Maisonneuve, a souligné l’"engagement sans faille pendant 40 ans (de son client) dans des activités associatives et syndicales". Récusant tout enrichissement personnel, il a indiqué que "cela fait 40 ans qu’il (Alain Griset) fait du bénévolat pour des PME", rapporte France 3 Régions.
La procureur de la République de Lille a requis, mercredi, 1 an de prison avec sursis, au moins 80 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité contre l’ancien ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises. Le délibéré du tribunal est prévu le 28 juin 2022.
En décembre 2021, M. Griset était condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 3 ans d’inéligibilité pour des oublis dans sa déclaration de patrimoine. Dans la foulée, il avait démissionné de ses fonctions au sein de l’exécutif. Il a cependant fait appel de la décision de la justice.
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