Le parti Europe Ecologie/Les Verts a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne participera pas au gouvernement Valls, en raison de désaccords politiques. La nomination des poids lourds du PS est toutefois attendue.
Le gouvernement Valls, dont la naissance est attendue ce mercredi 2 avril, se fera sans les écologistes, qui refusent de participer pour en raison de différends politiques.
Un coup dur pour le nouveau premier ministre, qui doit boucler ses consultations dans le courant de la journée en vue de former son équipe gouvernementale.
A l’issue d’une réunion en interne organisée ce mardi 1er avril, le bureau exécutif d’Europe Ecologie/Les Verts a annoncé qu’il refuse de faire partie du nouveau gouvernement. Selon Le Figaro, les écologistes auraient dit ‘Non’ à Manuel Valls qui leur proposait un super-ministère de l’Écologie élargi avec l’Énergie et les Transports. Une source parlementaire évoque un refus décidé "à sept voix contre trois".
De sources concordantes, Cécile Duflot aurait pesé de tout son poids pour que cette décision soit prise. Pour autant, la défection d’EELV est loin de faire l’unanimité.
"C’est tout simplement une folie d’avoir refusé. On avait une chance historique d’avoir le ministère que les écologistes du monde entier rêveraient d’avoir et on la gâche. Je suis abasourdi par l’immaturité de mon propre parti ", réagit François-Michel Lambert, député EELV. L’eurodéputé Karim Zéribi est également du même avis, estimant qu’il s’agit d’ "une erreur politique de ne pas piloter la transition énergétique mise en œuvre par le gouvernement de Manuel Valls". Plus direct, Dany Cohn-Bendit juge qu’"EELV fait une connerie en n’entrant pas au gouvernement".
Alors que la polémique enfle au sein de son parti, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s’est fendue d’un communiqué pour expliquer que les écologistes continueront à jouer leur rôle de "partenaires" de la majorité mais tout en étant "vigilants". "Malgré les propositions faites par Manuel Valls, les conditions en l’état ne sont pas réunies pour qu’Europe Ecologie-Les Verts participe au gouvernement. Nous serons des partenaires vigilants et présents pour que cette transition s’incarne dans des mesures d’ampleur". Hormis le refus des Verts, des poids lourds du PS, en l’occurrence Michel Sapin ou encore Ségolène Royal devront quant à eux resserrer les rangs du gouvernement Valls.