En désaccord sur l’énergie nucléaire et notamment le réacteur EPR de Flamanville ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les Verts et le Parti Socialiste ont fini par trouver à un terrain d’entente hier. Après de longues discussions, les écologistes et les socialistes ont réussi à parvenir à un accord a minima.
En vue de l’élection présidentielle de 2012, les ténors du Parti socialiste et d’Europe Ecologie les Verts sont parvenus à trouver un accord in extremis hier soir, à l’issue de plusieurs heures de négociations. La question de l’EPR de Flamanville, qui suscitait le plus de divergences a été mise de côté. La construction d’un aéroport à Notre-Dame des Landes était également l’un des principaux points de divergence. Par ailleurs, les Verts auront un groupe parlementaire, mais se réservent le droit de prendre part ou non à un futur gouvernement. La fiscalité écologique ou encore la retraite à 60 ans ont en revanche permis de rassembler Verts et socialistes.
Toutefois, l’accord programmatique visant à faciliter un rassemblement en 2012 devra être avalisé par le Conseil fédéral des écologistes prévu samedi prochain. Pour François Hollande, candidat officiel du parti socialiste en 2012, cet accord était nécessaire pour se poser en rassembleur. Attaqué frontalement depuis deux semaines sur sa capacité à diriger, il s’agissait d’assurer son leadership. Pour les Verts, le challenge était de ne pas renier leurs idées.
« N’oublions pas que cet accord, extrêmement touffu, acte une volonté de rassemblement. Il y a 80% des sujets, comme la fiscalité écologique, l’agriculture, sur lesquels nous sommes aujourd’hui sur la même ligne. La campagne présidentielle permettra de revenir sur les thèmes où les socialistes ne nous suivent pas » , a conclu Yannick Jadot, proche d’Eva Joly.