A l’issue du 1er tour des Municipales, les principaux leaders politiques ont commenté chacun à leur manière le verdict des urnes. Mais avec sa forte percée, le Front national était au centre de toutes les réactions.
Gros plan sur les 8 réactions les plus marquantes à l’issue de ce 1er tour des Municipales :
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est exprimé hier soir sur les premières tendances du 1er tour. Il a appelé à un rassemblement de toutes les forces républicaines afin d’empêcher une victoire des candidats du
Front national. Le chef du gouvernement a aussi indiqué que
« par leur abstention ou par leur vote, certains électeurs ont exprimé leurs inquiétudes, voire leurs doutes ».
Jean-François Copé, élu dès le premier tour à Meaux (Seine-et-Marne) avec 64,30% des voix, estime de son côté que « les conditions d’une grande victoire sont réunies pour le second tour ». Le président de l’UMP a reconnu toutefois dimanche soir que cela n’a pas été facile pour lui de remporter cette élection étant donné qu’il y avait 4 listes face à lui, dont une du FN.
L’ancien premier ministre François Fillon, pour sa part, écarte toute possibilité d’alliance avec le FN au second tour des Municipales. Evoquant une poussée importante de la droite et du centre au 1er tour, ce dernier a déclaré que les résultats d’hier signifient que « la gauche subit les conséquences d’une politique inefficace et impopulaire ».
Pour le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, l’interprétation des résultats du 1er tour se résume à une phrase : « tout ça, c’est d’abord la grosse colère du peuple français ».
L’ancienne première secrétaire du PS, Martine Aubry, assène à sont tour que « la droite a banalisé les thèses du Front national ». Elle a fait part de sa tristesse face aux voix obtenues par le parti de Marine Le Pen.
Son successeur, Harlem Désir, garde le même registre en déclarant : « Il faudra faire barrage à la droite et à l’extrême droite ».
Face à cet appel au rassemblement, le vice-président du FN, Florian Philippot, a répondu que « les électeurs en ont marre de ce front des copains, qui est tout sauf un front républicain ».
Savourant la prouesse de son parti, la plus grande surprise de ce 1er tour, Marine Le Pen dit comprendre « qu’il y en ait quelques-uns qui vont avoir des sueurs froides ». Elle évoquait un peu plus tôt la fin du bipartisme en France.