"Si nous ne sommes pas arrivés en tête à l’élection présidentielle, c’est parce qu’Éric Zemmour s’est présenté", a lancé Marine Le Pen à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime).
Dans le cadre des élections législatives, Marine Le Pen a été en déplacement à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime) jeudi 26 mai.
Le journal Ouest France rapporte qu’elle a reproché à Eric Zemmour d’avoir "affaibli le camp national" lors de la présidentielle.
"Si nous ne sommes pas arrivés en tête à l’élection présidentielle, c’est parce qu’Eric Zemmour s’est présenté. Car la réalité, c’est que nous serions arrivés en tête s’il ne s’était pas présenté", a-t-elle lancé devant la presse.
La candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais est venue soutenir le candidat RN dans la 6e circonscription de Seine-Maritime. Elle a déambulé dans les allées d’un vide-grenier à Londinières où elle a reçu un accueil chaleureux de la foule.
Durant le second tour de la présidentielle, elle y a récolté 51,25% des voix. Elle a justifié par ailleurs sa décision de ne pas s’allier avec le parti d’Eric Zemmour pour les prochaines législatives. "Il faut que Reconquête ! maintenant accepte son autonomie", a-t-elle insisté.
Marine Le Pen n’a cessé de fustiger le leader du parti Reconquête ! lors de cette conférence de presse. Selon ses dires, pour une question d’ego, en raison d’une erreur d’analyse majeure, Eric Zemmour a pensé qu’il pouvait rencontrer la confiance des Français plus que le Rassemblement national.
"Il s’est trompé lourdement, mais du coup il a affaibli le camp national, c’est une certitude", a-t-elle poursuivi. Elle a estimé aussi qu’un échec du RN dans certaines circonscriptions sera dû à Reconquête ! "Alors qu’ils savent pertinemment qu’ils n’auront pas d’élus", a-t-elle renchéri.
Outre Eric Zemmour, la candidate s’en est prise également à Jean Jean-Luc Mélenchon. Elle a assuré que contrairement à lui, elle ne quitte pas la vie politique et a promis de continuer à [se battre] […] pour que leurs idées soient au pouvoir. Elle "considère" que le patron de LFI et le président Macron forment "une coalition". "C’est M&M’s !", a-t-elle plaisanté.
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