Le rideau est tombé dimanche à La Rochelle sur l’Université d’été du PS avec comme point d’orgue la retentissante allocution de Martine Aubry. Dans son discours, la patronne du PS a passé en revue les principaux sujets brûlants de cet été 2010, à savoir, la réforme des retraites, le déficit budgétaire, le durcissement de la politique sécuritaire, l’expulsion des Roms, la déchéance de nationalité…
Au sujet de la politique de rigueur budgétaire, Aubry dénonce une"gestion calamiteuse de l’économie" et en particulier celle des finances publiques. "Si le déficit et l’endettement étaient des disciplines olympiques, M. Sarkozy rapporterait de l’or !" a-t-elle lancé sous les applaudissements de quelque 3 000 militants et sympathisants.
Revenant sur le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy et sur les opérations d’expulsion des Roms, Marine Aubry déplore la "république abîmée" et "l’été de la honte" qu’a fait vivre à la France le gouvernement. "Les charters de Roms sont indignes : "jouer de ces peurs et sur ces haines, c’est abaisser notre République", a-t-elle déclaré.
Concernant la mesure qu’elle qualifie d’exécrable sur la déchéance de la nationalité, la secrétaire du PS a tenu à rappeler la Constitution qui affirme que "La France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion."
"On ne gouverne pas la France en divisant les Français. Nicolas Sarkozy oppose, divise, déchire. Il accroît les tensions, il alimente la violence et l’insécurité. Les citoyens sont consternés. À l’extérieur, le reste du monde est sidéré. La France voit son image écornée.", a martelé la dame de fer du PS.
Quoique pas officiellement candidate à la primaire de son parti en vue de la présidentielle de 2012, Aubry a terminé sa plaidoirie sur la présentation de son " autre France ". " Nous ne voulons pas le pouvoir pour le pouvoir, mais le pouvoir pour porter l’espoir. Oui, nous devons en effet être, pour nos concitoyens, le parti d’un nouvel espoir et d’un nouveau départ. Pour bâtir avec eux, une autre France ", a-t-elle souligné.