A l’occasion du bureau national exceptionnel convoqué rue de Solférino ce mardi 17 mai à Paris, la première secrétaire du PS Martine Aubry affiche la volonté de garder le cap. Elle a donc réitéré son appel à "l’unité", la "responsabilité" et la "combativité" des socialistes. Avec un seul objectif : être "au rendez-vous en 2012". Malgré les accusations portées contre Dominique Strauss-Kahn, le calendrier des primaires est maintenu.
Après l’arrestation, l’inculpation et le placement en détention prévention de DSK ressentis comme un "coup de tonnerre", Martine Aubry affiche une détermination sans faille afin que les socialistes restent unis pour "être au rendez-vous en 2012".
Evoquant la présidentielle de 2012 ce mardi 17 mai rue Solférino, Martine Aubry garde la cap : "nous sommes dans le temps du projet (...). Nous l’avions décidé et il n’y a aucune raison d’en sortir". La première secrétaire du Parti Socialiste joue la carte de l’union avec un seul objectif, ressouder l’équipe à la veille des primaires.
En ce qui concerne l’avenir proche de DSK et donc les perspectives du PS, Martine Aubry a déclaré : "nous attendons l’autre voix, celle que Dominique Strauss-Kahn et ses avocats vont porter dans les jours qui viennent" tout en ajoutant que les commentaires n’ont "aucun sens" car "nous ne savons pas".
Dès son arrivée rue de Solférino, Ségolène Royal avait évoqué l’affaire DSK en parlant d’une "épreuve collective très lourde". "Face à l’epreuve que subit Dominique, au déferlement d’images toutes plus violentes les unes que les autres, je voudrais simplement rappeler (...) que Dominique a toujours la présomption d’innocence".
Bien que l’exhibition médiatique d’un prévenu soit légale aux Etats-Unis, pour Robert Badinter, cela équivaut à une "mise à mort médiatique". Avant d’ajouter sur France Inter : "C’est honteux, cela n’a rien à voir avec la justice et en particulier la justice américaine".
Quant à l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, il explique clairement qu’il s’agit d’une "terrible sur le plan humain et très difficile sur le plan politique. Dans cette situation, il faut faire preuve de beaucoup de retenue (...) Et sur le plan politique, ce qu’on attend de nous c’est évidemment l’unité".
Source : France Soir