Mardi prochain, la première secrétaire du Parti Socialiste Martine Aubry dévoilera le contenu du projet du PS pour la campagne présidentielles de 2012. Ce projet de société "pour redresser la France" aura pour ambition de fédérer les électeurs de gauche pour le scrutin présidentiel. Au total de 80 pages, soit une trentaine de propositions seront présentées dans les domaines de l’éducation, de la fiscalité ou encore de la politique industrielle. Le PS insiste sur l’aspect "à gauche et moderne" de ce projet.
Officiellement présenté mardi prochain, les grands points du programme du Parti Socialiste pour les élections présidentielles sont déjà dévoilés aujourd’hui dans le JDD. Entre 20 et 30 propositions constitueront le projet de société du parti de la gauche pour 2012.
Ce projet prévoit d’abord des mesures à destination de l’emploi des jeunes. Misant sur une nouvelle mouture des anciens "emplois-jeunes", le PS table sur la création de 300000 emplois dans les domaines de l’innovation et de l’environnement. Contraindre les entreprises à payer correctement les stagiaires, pour limiter la précarité des jeunes diplômés fait également partie des propositions.
Dans le domaine de la fonction publique, le PS prévoit la création de 10000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires dans un délai de 5 ans.
Pour mettre fin à la dépendance totale aux énergies nucléaires et pétrolières, le PS souhaite développer les énergies renouvelables et sortir du tout nucléaire dans une période de 30 ou 40 ans.
Dans le secteur économique, il s’agit pour le parti de gauche d’inciter les entreprises à réinvestir leurs bénéfices dans leur développement, en accordant une baisse des taxes pour celles qui joueront le jeu. Le projet prévoit également de soutenir les PME innovantes avec la création d’une "banque publique d’investissement".
Pour limiter l’écart de rémunération entre grands patrons et simples salariés, le PS souhaiterait créer un impôt prélevé à la source par la fusion de l’impôt sur le revenu avec la CSG. Parallèlement, dans toute entreprise bénéficiant du soutien financier de l’Etat, l’écart entre les différents salaire serait limité de 1 à 20.
Le projet sera présenté dans son intégralité mardi prochain et devrait être voté par les militants le 19 mai, puis adopté en Convention Nationale le 28 mai prochain.