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Dimanche 6 avril, Gabriel Attal s’est exprimé sur la condamnation en première instance de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics. Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, lui a sèchement répondu.
Le ton est monté entre Renaissance et le Rassemblement national après les propos tenus par Gabriel Attal, dimanche 6 avril, à propos de Marine Le Pen. Pour rappel, cette dernière a été condamnée en première instance pour détournement de fonds publics, déclenchant de vives réactions au sein de son parti.
Lors d’un meeting, l’ancien Premier ministre a visé la leader RN en reprenant une formule martelée au début de son mandat : "tu voles, tu payes".
Au micro de BFMTV-RMC ce lundi, Sébastien Chenu, vice-président du RN, a répondu à cette attaque verbale. Il a vivement réagi et a lancé : "Tu ruines, tu dégages". Il a accusé tous les gouvernements successifs d’avoir provoqué les crises actuelles. "La crise de l’agriculture, la crise migratoire, la crise de la dette, ce n’est pas Marine Le Pen. C’est l’œuvre de tous ces gouvernements. C’est le message que j’ai envie de dire à Gabriel Attal", a-t-il fustigé. Selon ses dires, ce dernier a souhaité détourner l’attention pour masquer ses échecs. Le vice-président RN a affirmé vouloir recentrer le débat sur les responsabilités du pouvoir en place avant de dénoncer une stratégie de diversion, portée par l’exécutif à l’approche des échéances électorales.
Quelques instants avant l’intervention de Sébastien Chenu, Jordan Bardella a déjà attaqué Gabriel Attal. "Monsieur Attal est prêt à tout pour exister, y compris à raconter n’importe quoi", a-t-il taclé. Il n’a pas manqué de rappeler que la présomption d’innocence existe et s’applique tant que la procédure d’appel est en cours. Marine Le Pen a d’ailleurs fait appel, et la justice rendra sa décision d’ici 2026.
Par ailleurs, le RN a fortement critiqué le jugement en le qualifiant de politique. Dimanche à Saint-Denis, l’ex-Premier ministre a dénoncé ces accusations. D’après lui, l’extrême droite a utilisé un rassemblement à Paris "pour attaquer nos juges, nos institutions".
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