Un dimanche crucial pour l’UMP qui tourne pour l’instant à la catastrophe. L’équipe de François Fillon a claqué la porte de la Commission des recours qui s’est réunie ce matin.
La crise décidément n’est pas prête de se résoudre à l’UMP. Alain Juppé a la lourde tâche de médiateur entre François Fillon et Jean-François Copé qui revendiquent tous deux la victoire à la présidence de l’UMP.
Ce dimanche est considéré comme primordial pour l’avenir du parti. En effet, la Commission des recours s’est réunie aujourd’hui en présence des représentants des deux camps pour "dire le droit en cas de contentieux électoral", précise Le Parisien. Mais c’est cette même commission qui est l’un des points d’achoppement entre les deux camps.
Les Fillonistes refusent les conclusions de la Commission estimant qu’elle est tenue par des pro-Copé. Dans le camp adverse, les partisans de Jean-François Copé s’en remettent totalement à cette Commission jouant sur le plan légal.
Dans ce feuilleton à rebondissement, nouveau coup de théâtre ce dimanche. L’équipe de François Fillon a quitté la commission. Eric Ciotti, soutien de François Fillon a expliqué que "nous avons constaté qu’il n’y avait pas de représentants d’Alain Juppé. J’ai posé plusieurs questions. Sur ces questions, le président a répondu qu’il n’y avait pas des représentants d’Alain Juppé et que les membres qui avaient soutenu les candidats pouvaient continuer à siéger. Sur la base de ces réponses (…), nous suspendons notre participation et que nous attendons la démarche de médiation d’Alain Juppé qui est la seule que nous reconnaissons".
L’ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé doit en effet réunir François Fillon et Jean-François Copé ce soir pour tenter une médiation. En attendant, la commission a décidé de continuer ses travaux.
Invité sur Europe 1 ce matin, Alain Juppé a déclaré qu’il avait "très peu de chance de réussir" sa mission de médiation. Le premier président de l’UMP juge qu’il y a "un vrai risque d’éclatement du mouvement". L’UMP se retrouve pour l’instant dans l’impasse au grand désarroi de ses militants qui sont désabusés par l’attitude des cadres du parti.
Sources : Le Parisien ; Europe 1