Hier, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire sur la déclaration de patrimoine de l’ancienne ministre déléguée chargée de la Francophonie Yamina Benguigui.
Alors que le nouveau gouvernement vient d’être installé, le parquet de Paris a annoncé, ce mercredi 2 avril, l’ouverture d’une enquête préliminaire pour faire la lumière sur la déclaration de patrimoine de l’ex-ministre déléguée chargée de la Francophonie Yamina Benguigui.
Lundi 31 mars, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a indiqué avoir "
un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité" des déclarations de patrimoine "
déposées en 2012, 2013 et 2014" par l’ex-membre du précédent gouvernement de
Jean-Marc Ayrault.
Selon le site latribune.fr, la Haute Autorité retient deux charges contre Yamina Benguigui : en premier lieu, elle n’aurait pas déclaré qu’elle était copropriétaire depuis 2005 d’une société anonyme de droit belge, le G2 ; et en second lieu, elle a omis de mentionner qu’elle était actionnaire à 99% de la société Bandits Productions.
Son tort a été porté à la connaissance du procureur de la République de Paris et aujourd’hui, le parquet soupçonne les dossiers fournis par l’ex-ministre d’être mensongers. Cette enquête, confiée à l’Office Central de Lutte contre les infractions financières et fiscales, devrait permettre d’éclaircir ces "omissions" et ces "évaluations mensongères", comme l’explique la Haute autorité.
A l’heure actuelle, la justice cherche à déterminer si ces pratiques douteuses sont susceptibles de constituer des infractions pénales, qui sont passibles d’une peine de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Pour le moment, ni Yamina Benguigui ni son avocat n’a souhaité s’exprimer sur cette affaire.