Les fillonistes demandent à la justice française l’annulation de l’élection du 18 novembre alors que de leur côté, les copéistes évoquent une décision imminente de la commission de recours.
Situation de plus en plus tendue à l’UMP.
L’huissier mandaté par le tribunal de Paris n’a pas pu accomplir sa mission qui, rappelons-le, était de faire la «
saisie à titre conservatoire » de tous les documents relatifs au scrutin du 18 novembre dernier. Il est arrivé au siège du parti vers 11 h, heure parisienne, et est ressorti bredouille 90 minutes plus tard.
« Ce qui s’est passé, c’est que les responsables de l’UMP et ses cadres ont refusé d’exécuter une ordonnance de justice valide, exécutoire et obligatoire » a réagi Me François Sureau, l'avocat de François Fillon, sur BFMTV. Selon lui, il s’agit d’un acte « d’obstruction à la justice qui est malgré tout assez surprenante de la part de personnes qui globalement prétendent à un certain niveau de responsabilité politique ».
Ce lundi après-midi, le principal parti de la droite connaîtra certainement de nouveaux rebondissements. D’abord, parce que l’équipe de Fillon veut demander à la justice d’annuler les résultats du scrutin du 18 novembre qui ont attribué la victoire à Jean-François Copé.
Ensuite, parce que de leur côté, les copéistes veulent recourir à la même procédure mais cette fois-ci, pour exiger l’annulation de l’ordonnance obtenue par François Fillon, suite à sa requête du samedi. Pour l’équipe de Jean-François Copé, le camp adverse a fait cette démarche dans l’unique but d’ "arrêter" les travaux de la commission de recours. Cette instance devra proclamer officiellement le nom du vainqueur de cette élection du 18 novembre cet après-midi, annonce-t-on dans l’entourage de l’ancien ministre du Budget.
Et le trésorier de l’UMP, Dominique Dord, a aussi choisi cette journée pour annoncer sa démission. Il a dit "ne plus supporter l’ambiance au sein de la direction du parti" et être "moralement choqué" par "l’utilisation des moyens du parti pendant la campagne électorale qui n’a profité qu’à un seul candidat, Jean-François Copé (…)".
"J’ai accepté la mission de trésorier de l’UMP en 2010 dans un esprit de confiance accordé par Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand. Aujourd’hui, la confiance n’y est plus, je me refuse à cautionner la mascarade qui se joue actuellement", a-t-il déclaré au Dauphiné libéré ce matin. Le député-maire d’Aix-les-Bains a indiqué qu’il déposerait sa lettre de démission cet après-midi.
Source : Europe1