Condamné à 2 ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics, dans l’affaire des emplois fictifs, Jacques Chirac a annoncé dans un communiqué qu’il ne ferait pas appel de ce jugement même si, sur le fond, il le conteste catégoriquement selon Le Monde.
L’ancien président de la République, Jacques Chirac entend affirmer « avec honneur » qu’« aucune faute ne saurait (lui) être reprochée », ajoutant qu’il ne compte pas faire appel de ce jugement car il n’a plus « toutes les forces nécessaires pour mener, face à de nouveaux juges, le combat pour la vérité ». Selon l’avocat de cet ancien président, « il se réjouit, comme il l’avait toujours demandé, que ses collaborateurs de l’époque ne soient pas pénalement sanctionnés ».
Jacques Chirac, prenant acte du jugement a déclaré « j’étais le maire. C’est à moi et à moi seul d’assumer ». Et d‘expliquer par la suite « J’ai conscience aussi que ce qui est en jeu ce n’est pas seulement l’honneur d’un homme, mais la dignité de la fonction présidentielle que j’ai assumée depuis. Et je crois qu’aujourd’hui le respect de nos institutions exige que l’apaisement vienne », explique M. Chirac.
« Je m’en remets au jugement des Parisiennes et des Parisiens qui, par trois fois, m’ont choisi pour être leur maire et à mes compatriotes qui savent qui je suis : un homme honnête qui n’a jamais eu d’autres exigences et d’autres combats que la cohésion entre tous les Français, la grandeur de la France et l’action pour la paix », devait –il ajouter avant de conclure que « par delà la blessure et la tristesse profonde que m’inflige ce jugement, c’est cette exigence, qu’une dernière fois, je veux porter ».
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, dans un communiqué émanant de l’Elysée, a déclaré hier en fin de journée qu’il prenait acte de la condamnation de son prédécesseur à 2 ans de prison avec sursis. « Ces circonstances ne doivent pas faire oublier l’engagement constant de Jacques Chirac au service de la France, ce qui lui vaut et lui vaudra encore l’estime des Français » a ajouté l’actuel Chef de l’Etat.