Le président de la République, Emmanuel Macron, parle de la "mort cérébrale de l’OTAN", à la suite des incidents navals opposant la France et la Turquie.
Selon Paris, des bâtiments turcs ont menacé de tirer contre une frégate française en Méditerranée le 10 juin dernier. A la suite de cet incident naval, l’OTAN a ouvert une enquête.
Mais le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, l’avait déjà qualifié d’une preuve de la mort cérébrale de l’alliance. Ce dernier avait déjà utilisé cette expression vers la fin de l’année 2019.
"Je vous renvoie à mes déclarations de la fin de l’année dernière sur la mort cérébrale de l’Otan. Je considère que c’est une des plus belles démonstrations qui soient", a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien, Kais Saied.
Le 18 juin, les Européens ont réussi à obtenir l’ouverture d’une enquête sur l’agressivité de la Turquie. Comme le rapporte Sputniknews, Ankara est accusé de s’opposer aux contrôles de navires, soupçonnés de violer l’embargo des Nations-Unies sur les armes en Libye.
La plainte a été déposée en raison de deux incidents lors de tentatives de contrôle d’un cargo suspect en Méditerranée.
"Je ne veux pas dans six mois, un an, deux ans, avoir à constater que la Libye est dans la situation de la Syrie d’aujourd’hui", a estimé le locataire de l’Elysée.
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La requête de la France est soutenue par huit pays européens. La ministre française des Armées, Florence Parly, a porté les incidents devant le Conseil des ministres de la Défense de l’OTAN, la semaine dernière.
Pour sa part, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a parlé d’un simple désaccord entre alliés.
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