A l’issue du Conseil des ministres, François Hollande a tenu à s’exprimer afin de détailler le projet de loi sur la moralisation de la vie politique française. Il a annoncé la création d’un "parquet financier".
L’opération de transparence continue au Gouvernement.Le président de la République a tenu à s’exprimer à l’issue du Conseil des ministres afin d’annoncer plusieurs mesures chocs.
Le chef de l’État a présenté le dispositif législatif de moralisation de la vie politique. François Hollande veut avant tout lutter contre les conflits d’intérêts et les paradis fiscaux. Les sanctions seront renforcées contre les fraudeurs.
Suite au scandale de l’affaire Cahuzac, le président souhaite regagner la confiance des Français grâce à ce projet de loi portant sur la moralisation de la vie publique.
Ces mesures visent à apporter une réponse à la crise déclenchée par les aveux de Jérôme Cahuzac sur sa détention d’un compte en Suisse alors qu’il avait nié les faits pendant des mois.
Voici les grands axes présentés par François Hollande :
"Toutes les leçons de l’affaire Cahuzac doivent être tirées. Il y a eu trop d’affaires ces dernières années" a lancé le président de La République dès le début de son intervention.
"La première orientation c’est d’assurer la transparence de la vie publique. La défaillance d’un homme ne doit pas jeter le soupçon sur les élus qui se dévouent pour le bien public".
François Hollande veut revoir "les règles de publication des patrimoines des responsables publics".
Et pour ce faire, il annonce la création d’une "haute autorité indépendante" qui "contrôlera les déclarations de patrimoine et d’intérêt des parlementaires, des ministres et des hauts responsables publics".
En clair, "cette haute autorité vérifiera les patrimoines au début et à la fin de leur mandat".
De plus, "il sera proposé d’étendre l’interdiction du cumul d’un mandat parlementaire avec l’exercice de certaines activités professionnelles pour prévenir tout conflit d’intérêt".
Lutter contre les paradis fiscaux
"La seconde orientation c’est de renforcer la lutte contre la grande délinquance économique et financière. J’ai décidé la création d’un Parquet financier, un procureur spécialisé avec une compétence nationale pour agir sur les affaires de corruption et de fraude fiscale. Il conduira toutes les enquêtes. Un office central de lutte contre la fraude et la corruption sera constitué pour regrouper les moyens qui existent déjà".
"Enfin, nous allons nous mobiliser contre les paradis fiscaux. Les banques françaises devront rendre publique la liste de toutes leurs filiales partout dans le monde, pays par pays".
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