Quelques mois après son élection à la présidence de la France, François Hollande effectue son premier déplacement en Afrique ce week-end. L’occasion pour le chef de l’Etat d’évoquer sa politique envers le continent noir et sa volonté de tourner la page.
Le chef de l’Etat français, François Hollande s’est envolé ce vendredi pour Dakar et sera samedi à Kinshasa où il participera au sommet de la Francophonie. Il s’agit de sa première visite en Afrique après son élection à la tête du pays, il y a quelques mois.
Lors d’une interview accordée jeudi à France 24, RFI et TV5 Monde, François Hollande a indiqué que "Les temps ont changé". Il voudrait certainement marquer une rupture avec la politique africaine de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. "La France est maintenant à la fois désireuse de respecter ses interlocuteurs et en même temps de leur dire la vérité", avant d’ajouter "C’est une nouvelle politique qui est en train de se définir (…)"
A travers ce premier déplacement africain, le président français a manifestement affiché sa volonté de tourner la page. Ainsi, le discours qu’il doit prononcer à Dakar sera analysé comme une réplique à celui de Nicolas Sarkozy en 2007 ("L’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire", ndlr), qui a provoqué une polémique sur le regard porté par l’Hexagone sur le continent et ses anciennes colonies.
"Je ne viens pas faire un discours pour effacer un précédent, je viens prononcer un discours pour écrire avec l’Afrique une nouvelle page", a-t-il dit lors de l’interview. Cette "nouvelle page", c’est de voir l’Afrique comme un continent d’avenir".
François Hollande ne manquera pas non plus d’évoquer le "Francafrique", un système qui a pour but de favoriser les relations économiques de la France avec ses anciennes colonies africaines. Il profitera également de ce séjour pour défendre le projet de résolution présentée par la France aux Nations Unies afin de permettre une intervention militaire africaine au Mali où des islamistes radicaux contrôlent les deux tiers du pays.
Source : Nouvel Observateur