Le chef de l’Etat, François Hollande, reconnaît publiquement les souffrances que la colonisation française a engendré en Algérie.
Cinquante années après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962) et la déclaration de l’indépendance de l’ancienne colonie française, François Hollande, au deuxième jour de sa visite d’Etat, a reconnu, ce jeudi 20 décembre, "les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien".
Le président français avait bien souligné, la veille, qu’il n’était guère question de faire acte de repentance ou de présenter ses excuses mais de rétablir ce qu’est la vérité historique. "Rien ne se construit sur des dissimulations, dans l’oubli ou le déni", a-t-il affirmé devant un parterre de parlementaires algériens.
Publiquement donc, le chef de l’Etat a évoqué la caractère "profondément injuste et brutal" du système colonial ainsi que les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata qui ont causé, en mai 1945, la mort de plusieurs milliers d’Algériens, selon les historiens. Ces sanglantes répressions "demeurent ancré(e)s dans la mémoire et dans la conscience des Algériens", a ajouté François Hollande pour qui, la reconnaissance du passé ne doit guère empêcher le travail à faire pour l’avenir.