François Hollande a dû écourter son séjour à la Haye aux Pays-Bas où il participait à une réunion du G7 consacrée à la crise ukrainienne. Le chef de l’Etat a rapidement rallié Paris après la débâcle des municipales.
Le premier tour des municipales a viré au cauchemar pour la majorité. Une situation qui a poussé François Hollande à écourter sa visite à la Haye aux Pays-Bas où se déroule actuellement une réunion du G7 consacrée à la crise en Ukraine.
"Le président, qui devait rester deux jours à La Haye (…) a décidé de rentrer dès lundi soir à Paris", révèle Le Figaro. Les résultats du premier tour ont donné lieu au pire scénario redouté par l’Elysée, Matignon et le Parti Socialiste. D’où la nécessité de renverser la vapeur dans les jours à venir. Suite à la spectaculaire poussée du Front national, un sursaut de la gauche est donc attendu lors du second tour prévu le 30 mars.
Après un cruel désaveu du PS, François Hollande "préparera sa contre-attaque mardi (aujourd’hui, ndlr), avant d’être accaparé les deux jours suivants par la visite d’État du président chinois Xi Jimping", croit savoir Le Figaro.
A l’issue du premier round du scrutin municipal, "On pouvait s’attendre à des résultats moins mauvais. Personne n’affiche de sourire radieux", confie au quotidien un conseiller de la présidence. Selon l’entourage du chef de l’Etat, le vote sanction dont a été victime la majorité sonne comme un exutoire à la colère des Français. "Les électeurs ont exprimé une colère. Mais le scrutin n’est pas terminé. L’heure est à la bataille", lance-t-on dans les coulisses de l’Elysée.
"On a connu pire", laisse-t-on entendre, en référence à la débâcle de la gauche en 1978 et 1983. "Ce ne fut pas une soirée agréable mais nous ne passons pas notre temps à errer dans les couloirs ou à nous lamenter. Il faut avancer. Plus vite on avancera, plus vite on aura des résultats. Or c’est ce que les Français réclament", insiste la même source, faisant allusion à la soirée électorale du dimanche 23 mars.
Qualifiant les résultats électoraux de véritables "cataclysmes", un conseiller ministériel affirme que François Hollande aurait appelé ses compagnons de combat à "bouger". "Le président déteste les hystéries, les grands mots, les réactions à chaud. Il attend les résultats du second tour avant d’en tirer les conclusions", déclare le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, dans des propos rapportés par Le Figaro.