Le président François Hollande, dont la popularité est en berne, attribue la faute à « l’inquiétude » et au « doute » nés de la crise économique actuelle.
La cote de popularité de François Hollande est en chute en raison de la crise, selon ses propres explications données jeudi en marge de sa visite à Madrid. Interrogé pour savoir pourquoi lui et son gouvernement semblent en perte de popularité, le président français a évoqué « l’inquiétude » et le « doute » qui s’installent par ces temps de crise.
« Ce qui est vrai c’est (que) quand la croissance n’est pas au rendez-vous, quand il y a des efforts qui sont demandés, quand il y a de l’inquiétude, quand il y a des prix qui ne sont pas maîtrisés, il y a forcément un doute qui s’installe dans les opinions publiques », tente d’expliquer François Hollande lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
« Mon rôle, c’est de pouvoir dire la vérité sur la situation, sur la crise -elle est grave-, la récession en Espagne, en Italie, dans la plupart des pays européens, croissance nulle en France, déclin de l’activité économique à un moindre niveau en Allemagne », détaille le chef de l’Etat français, aujourd’hui impopulaire mais qui se pose en victime du contexte de crise.
« Je dis la vérité aux Français », insiste François Hollande qui explique que sa priorité vise d’abord à « redresser » les finances publiques françaises, ensuite, à réfléchir sur les moyens d’accroître la « compétitivité », et enfin à « régler les problèmes de la zone euro ».
« Je ne me détourne en aucune manière rien de ces trois objectifs, sérieux budgétaire, croissance et emploi, compétitivité, et puis mise au clair de nos choix dans la zone euro de façon à ce que nous puissions dans les prochains mois avoir des perspectives et donc de l’espoir », argumente-t-il.
Source : Libération