En chute de 5 points dans les sondages, François Hollande détient désormais le plus mauvais score de popularité pour un Chef de l’Etat en exercice. Il est actuellement à 25% d’opinions favorables.
« Il n’était jamais tombé aussi bas et c’est désormais, au sommet de l’Etat, un vrai motif d’inquiétude », ne pouvait s’empêcher de commenter Les Echos par rapport à la position de François Hollande dans les sondages.
Crédité de seulement 25% d’opinions positives, le président en exercice enregistre un record jamais détenu auparavant. Ses prédécesseurs, à l’instar de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ne sont jamais descendus aussi bas. Le premier ayant obtenu 26% en mai 2006, à la fin de son second mandat et le deuxième récoltant 30% d’avis favorables en mars 2011, rappelle le quotidien.
Hier est sorti le baromètre mensuel CSA-Les Echos. « Les Français ne sont plus que 25% à lui faire ‘confiance’ pour ‘affronter efficacement les principaux problèmes’ de la France. Les opinions négatives à son encontre augmentent d’autant, à 72% », fait ressortir l’enquête.
Dans les détails, il est en perte de 10 points chez les catégories populaires dont les ouvriers pour s’établir à seulement 20% d’opinions positives. Sa popularité auprès des jeunes est d’autant plus inquiétante. Pareil du côté de ceux qui lui ont manifesté leur soutien le 22 avril 2012. Ils ne sont plus dorénavant que 56% à lui faire confiance, soit une chute de 6 points en un mois.
« Le risque majeur pour lui, dans les prochains mois, c’est de basculer dans l’impopularité auprès de ce noyau dur », commente Yves-Marie Cann, le directeur adjoint du pôle Opinion de CSA. Pour lui qui n’a jamais connu pareille situation depuis que le baromètre a été crée en 1993, une chose est certaine :« un signal d’alarme s’est déclenché » pour le locataire de l’Elyséequi, ces derniers temps, « donne le sentiment de s’être retranché » au palais.
Les commentaires ne manquent pas dans son entourage : « S’il veut des foules en liesse, il faut qu’il retourne au Mali », lance l’un d’eux. « Je ne le trouve pas touché mais quand même, là, il y a beaucoup de choses qui l’interrogent », affirme de son côté un autre.
La conjoncture actuelle l’aurait contrait à observer « une phase d’introspection ». En même temps, « il consulte, beaucoup, et cherche le moyen de rebondir enfin », assurent certains de ses collaborateurs.
La popularité du premier ministre Jean-Marc Ayrault est tout aussi critique bien que pour son cas, le record du mauvais score n’ait pas encore été atteint. Si Dominique de Villepin se trouvait déjà à 23% d’opinions positives en 2006, le chef du gouvernement actuel le devance encore mais seulement d’un point. Il a récolté 24% d’avis favorables en un mois mais perd tout de même 4 points par rapport à son précédent score.